Jeunes et moins jeunes vont débattre de sujets divers deux jours durant.
Depuis le bon résultat de la liste Force Aquitaine aux élections régionales, on n’a pas beaucoup parlé du Modem. L’alliance partielle avec l’UMP lors des dernières élections cantonales n’a pas permis aux troupes de François Bayrou d’améliorer leurs positions en Gironde. Avec le recul, on peut même parler d’erreur tactique. Mais le Modem avait-il vraiment le choix ?
L’heure est donc à repartir sur de nouvelles bases et le « printemps des démocrates » organisé aujourd’hui et demain à Carcans-Maubuisson donne l’occasion « d’ouvrir portes et fenêtres » pour reprendre l’expression du président départemental Joan Taris.
Sujets de société, aujourd’hui
Ce symposium politique se déroule en deux temps. Aujourd’hui, place au débat sur les sujets de société comme la dépendance, avec la participation de Véronique Fayet, chargée du dossier dans le « shadow cabinet » de François Bayrou. Les PME, l’urbanisme et la formation seront également objet de conférences avec divers intervenants parmi lesquels l’ancien talent des cités Mustafa Yildiz, qui vient de prendre sa carte au Mouvement démocrate. Ce soir, place à la présidentielle avec les deux députés, Jean Lassalle et Abdoulatifou Aly, François Bayrou étant excusé.
Demain sera le tour des jeunes en présence du président national des jeunes démocrates François-Xavier Pénicaud et de son premier vice-président, le Girondin Adrien Debever, à l’origine de la tenue de ce colloque à Carcans-Maubuisson. Les « secrets de campagne » de Jean Lassalle seront notamment explorés. Avec une question toute bête à jeter dans le débat : les accents parfois populistes du Béarnais, notamment dans son rapport aux élites et à la ruralité, n’ont-ils pas contribué à son bon score aux régionales en devançant la vague des cantonales ?
Quoi qu’il en soit, malgré des sondages qui font actuellement plafonner François Bayrou à 5 % des intentions de vote, le Modem se croit encore capable de brouiller les cartes. Il est vrai que, contrairement aux radicaux et au Nouveau Centre, il s’est toujours démarqué de Nicolas Sarkozy.
Source : Sud Ouest du 14/05/11