La relance, avant tout un problème de conception…

La crise financière et économique que nous vivons actuellement montre que le système capitaliste et ultra-libéral est un échec.

Ce constat doit entrainer deux réactions : à court terme, relancer au plus vite l’économie mondiale afin de limiter les conséquences sociales de la crise et, à long terme, changer le fonctionnement et les règles de l’économie mondiale afin d’établir un nouveau modèle de société.

La relance, pour être efficace, doit être coordonnée au niveau mondial mais choisie par chaque pays. Il ne faut pas confondre ces mesures d’urgence avec la volonté de créer une nouvelle société, action de plus longue haleine qui instaurera une meilleure répartition des richesses et des valeurs fondamentales différentes.

Ainsi, les plans de relance nationaux doivent être adaptés aux caractéristiques propres à chaque pays, ils doivent être importants, ciblés et d’exécution rapide.

En France, le plan de relance doit comporter une politique spécifique de soutien des investissements et plus généralement de l’offre (Ce qui vise en priorité les entreprises qui génèrent les emplois sur le sol français) mais sans pour autant négliger une aide ponctuelle aux ménages et aux citoyens les plus démunis afin d’atténuer les effets de la crise sur les plus fragiles.

Une chose est sûre : la solution ne peut être le recours massif à l’emploi publique, comme le proposent les socialistes toujours aussi archaïques, solution qui aurait pour conséquence d’alourdir durablement les finances publiques (on ne peut, en effet, concevoir de renvoyer ces nouvelles recrues une fois la crise résorbée !). Par ailleurs, cela ne crée pas de richesse, seulement des coûts de fonctionnement et constitue une relance de l’économie par la consommation et donc au profit des importations et non de l’emploi national.

Ce plan doit être ponctuel, limité dans le temps, pour ne pas augmenter structurellement le déficit déjà très important de l’Etat. C’est une des raisons qui explique que la suppression de la Taxe Professionnelle  n’est pas une bonne idée (sans oublier les problèmes de financement et de motivation pour les collectivités locales). Une hausse du SMIC serait elle aussi critiquable puisque d’effet définitif et non temporaire, de plus l’offre (de produits ou services) des entreprises françaises serait alors touchée par une baisse de compétitivité, et la consommation des ménages profiterait davantage encore aux importations. Ce type de relance serait ainsi d’effet nul, voire négatif, sur les emplois nationaux.

Enfin, pour que le plan de relance soit pertinent, il doit être important et immédiat. Or, notre gouvernement n’a fixé que 15 Milliards d’euros sur 2 ans à injecter en supplément aux investissements (le reste n’étant que des avances de trésorerie).

En 2009, c’est donc un budget supplémentaire d’environ 5 Milliards d’euros qui sera investi dans notre économie, soit 0,25% du PIB Français, contre 1% du PIB décidé en Allemagne (2% sur deux ans) et 5% du PIB aux Etats-Unis (Le plan « Obama » prévoit 800 Milliards de dollars).

Le plan de relance français, s’il va dans le bon sens, manque cruellement d’envergure : il n’est pas assez important, pas assez rapide et pas assez ciblé. Il est donc urgent d’en concevoir un second !…

Adrien DEBEVER

Election des Jeunes Démocrates de Gironde

Jeudi prochain, 12 février, a lieu l’assemblée générale des Jeunes Démocrates de Gironde. A l’ordre du jour : l’élection du nouveau président et du nouveau bureau fédéral.

Pour cette élection, je mènerai la liste Génération Orange qui soutient la candidature à la présidence d’Aymeric Bersihand.

Génération Orange représente et rassemble les Jeunes Démocrates de Gironde. On trouve, en effet, des personnes issues des différents territoires girondins, des étudiants et des jeunes actifs, des militants expérimentés et de nouveaux membres. On y trouve aussi la volonté d’impliquer un maximum de jeunes femmes.

Cette liste Génération Orange porte un projet de « terrain » avec une réelle force d’actions militantes, mais également  un projet de « fond » : elle constitue une force de propositions sur tous les grands sujets de société ou d’actualité et diffuse auprès des jeunes le programme de François Bayrou.

Génération Orange veut également faire en sorte que les Jeunes Démocrates accueillent toujours plus de jeunes qui souhaitent s’impliquer en politique et jouer, dans la vie citoyenne, un rôle actif. Ainsi, et dans la continuité de l’équipe sortante, nous pèserons dans les décisions d’investiture pour qu’un maximum de jeunes puissent être candidats ou élus. Nous avons, d’ailleurs, le soutien des élus de notre génération : Pierre Braun, Fabien Robert, Aurélien Sebton, Stéphane Pinston, entre autres….

Je vous invite à découvrir la profession de foi de Génération Orange et la composition de sa liste (Dans laquelle vous trouverez par exemple : Aymeric Bersihand, secrétaire fédéral sortant, candidat à la présidence – Adrien Debever, Trésorier du Modem 33 – Cécile Migliore et Samuel Aburto, co-responsables des Démocrates à Science-Po – Solenne Lataste, Conseillère municipale à Barsac – Axel Ravignon, membre d’association étudiante, et d’autres encore…)

Venez nombreux, jeudi 12 février à 19h à la permanence du Modem : 42 cours Saint Louis à Bordeaux, pour voter et élire la nouvelle équipe de direction des Jeunes Démocrates de Gironde !

Avec mes sincères amitiés démocrates,

Adrien DEBEVER

Face à la crise, devoir d’exemplarité du Conseil Général ?

En décembre dernier, l’Assemblée plénière du Conseil Général de la Gironde a voté le budget 2009, appelé BP (Budget Primitif).

Les grandes tendances de ce Budget 2009 consistent en une quasi stagnation des recettes de fonctionnement (+0.8% par rapport au BP de 2008) et une augmentation des dépenses de fonctionnement (+5% par rapport au BP 2008). Cela entraîne un effet « ciseaux » qui a pour effet une forte dégradation de l’épargne brute (-46.5% par rapport au BP 2008).

La conséquence majeure est un net ralentissement des investissements (-5% par rapport au BP 2008).

La majorité PS a donc opté pour une politique d’attente et de frilosité, au lieu de participer activement à la relance économique dont a pourtant cruellement besoin notre département.

Certes, la crise entraîne la baisse de certaines recettes, en particulier les droits de mutation (taxes perçues lors des ventes immobilières), mais il est malgré tout possible de dégager des moyens pour soutenir l’effort d’investissement, en réduisant par exemple d’autres dépenses de fonctionnement non indispensables.

Or, on constate non seulement une absence de volonté de réaliser des économies sur les coûts de fonctionnement non salariaux dans le budget 2009, mais ce budget fait même apparaître des augmentations qui laissent perplexe…

Ainsi, à titre d’exemples : le poste « fournitures de petit équipement » augmente de 58% par rapport au BP 2008, le poste « autres matières et fournitures » augmente de 40% par rapport au BP 2008, le poste « autres honoraires, conseils » augmente de… 70% , par rapport au BP 2008 (soit + 3,5 M€ à lui tout seul !) ou bien encore le poste « catalogues, imprimés et publications » qui augmente de 8% part rapport au BP 2008 !…

Dans une période de crise, une collectivité territoriale comme le Conseil Général ne doit-elle pas faire preuve d’exemplarité et jouer un rôle moteur dans le soutien à l’économie locale et à la relance de l’activité de notre département ?

La majorité actuellement en charge de la gestion locale, est toujours très prompte au dénigrement; elle ferait bien de commencer par balayer devant sa porte…

Adrien DEBEVER

Le choix de l’espoir plutôt que la culture de la peur!

Mardi dernier, Barack OBAMA est devenu le 44ème Président des Etats-Unis. Je vous invite à découvrir ou à redécouvrir son magnifique discours d’investiture.

C’est un message d’espoir et de détermination. Il incarne les valeurs d’humanisme, de solidarité, d’humilité et de tolérance. Une nouvelle énergie qui balaie les vieux schémas politiques passés…tiens c’est bizarre, cela me rappelle le message et le positionnement politique d’un homme et de son jeune parti en France…

Vous pouvez aussi télécharger le texte des extraits les plus marquants de son discours: ici

Election du comité Modem de la 4ème circonscription

Depuis 10 jours, le Mouvement Démocrate de Gironde organise les élections des comités de circonscription. C’est la dernière étape dans la mise en place de nos structures locales.

Les comités de circonscription, une fois élus démocratiquement, seront principalement chargés de l’animation et du développement du Modem au quotidien (accueil des nouveaux adhérents, développement du maillage territorial…).

Les élections sur la 4ème circonscription auront lieu demain à 19h – Maison des Associations – 1 rue du 8 mai 1945 à Cenon

Anne-Lise Jacquet (candidate aux législatives et aux municipales à Artigues) a souhaité mener une liste pour cette élection. Considérant que, sur ce territoire de mission, il fallait unir nos forces pour développer le Modem, j’ai proposé à Anne-Lise de faire partie de sa liste.

En plus d’Anne-Lise et moi, (les deux derniers candidats à avoir conduit une liste ou une candidature Modem sur la rive droite), cette liste rassemble des représentants des différents cantons tels que les élus municipaux de Floirac : Philippe Verbois et Marie-Laurence Feurtet, mais aussi Francis Mathié-Claverie de Saint Sulpice et Cameyrac.

Je vous invite donc à vous rendre nombreux, demain, à Cenon, afin de voter pour votre futur comité et montrer ainsi le dynamisme du Modem sur la rive droite !

Adrien DEBEVER

Encore un coup dur pour l’industrie girondine ?

L’usine Solae de Bassens, qui emploie 32 salariés, risque de fermer. La direction de l’entreprise, contrôlée par la multinationale Solae, basée à Saint-Louis (États-Unis), a en effet informé les représentants du personnel d’un scénario d’arrêt d’exploitation de cette entité,  spécialisée dans le traitement du soja destiné à l’alimentation animale.

D’après la direction de Solae-France, les difficultés que rencontre la société proviendraient en partie du coût excessif du soja importé. En effet, la législation européenne impose l’utilisation de soja sans OGM, or celui-ci est devenu plus cher que le soja transgénique produit en masse sur le continent américain. Résultat, toujours selon la direction : les clients européens préfèrent se tourner vers d’autres sources de protéines.

Si cette explication se confirme, on peut s’étonner qu’il n’existe toujours pas, sur le plan européen de dispositifs permettant d’inciter plus fortement une production respectueuse de l’environnement tout en  appliquant le principe de précaution dans le domaine alimentaire. Il faut absolument lutter contre la concurrence déloyale d’une production de masse qui ne se soucie pas des aspects environnementaux.

En tout cas, si cette fermeture se concrétise, elle constituerait un nouveau coup dur pour le tissu industriel de la rive droite, déjà frappée par les fermetures de Soferti, et de la Cornubia.

Pour sortir de la crise actuelle, la relance en France devra nécessairement passer par un véritable plan industriel de grande envergure. Depuis plus d’une décennie, la France se désindustrialise, perdant savoir-faire et infrastructures. Cela ne peut pas continuer ainsi ! Il est totalement utopique de croire qu’une économie, composée uniquement d’un secteur de services, puisse être viable : elle ne peut pas générer suffisamment d’emplois, de qualifications différentes, ni suffisamment de créateurs de richesses.

Là encore, c’est au pouvoir politique d’agir…

Adrien DEBEVER

Et maintenant…la Justice !

Le Président de la République dans sa boulimie de réformes souhaite la suppression des juges d’instruction pour confier les enquêtes au seul parquet.

Cette réforme se veut une réponse au fiasco judiciaire de l’affaire Outreau. Si cette terrible affaire a mis en lumière des besoins de réforme de l’instruction et des enquêtes judiciaires au sens large, la réponse donnée par la présidence de la République semble curieuse et quelque peu radicale, à moins que cela ne cache d’autres objectifs…

Le recours au juge d’instruction est une procédure qui reste exceptionnelle, réservée aux affaires sensibles ou complexes (pénales bien souvent). Ces magistrats du siège offrent ainsi une garantie d’indépendance par rapport au pouvoir exécutif.

Si demain, toutes les enquêtes judiciaires sont confiées aux magistrats du parquet, alors qu’ils sont nommés par le pouvoir politique et contrôlés par la Chancellerie, l’exécutif pourra décider de la pertinence d’instruire ou non les affaires !

Après une reprise en main des médias, avec la nomination du président de la télévision publique directement par le chef de l’Etat, c’est maintenant une atteinte à l’indépendance de la justice qui est engagée par l’Élysée.

Ceci n’a rien d’anodin : rappelons, en effet, que la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire voir médiatique) est une des bases de la démocratie. A l’avenir, la réforme souhaitée par l’Elysée permettra surtout d’étouffer des affaires gênantes pour le pouvoir en place (à l’image de ce que Berlusconi a installé en Italie)…

La France a un besoin urgent de réformes profondes, sur ce constat nous sommes nombreux à être d’accord, mais on ne peut pas cautionner des changements qui se traduisent par une confiscation du (des) pouvoir(s) par une élite, aussi éclairée soit-elle !

Adrien DEBEVER

Des voeux très révélateurs…

Hier, le Président du Conseil Général, Philippe Madrelle, a présenté ses vœux aux personnels de l’institution départementale dans le nouveau et grand hall de l’immeuble Gironde à Mériadec (dont l’architecture se veut moderne mais possède une acoustique de bien médiocre qualité).

Ce fut un discours au débit très rapide qui développa trois thèmes principaux : l’auto-promotion et le satisfécit de la majorité départementale avec, en particulier, la fierté réaffirmée d’être le deuxième employeur d’Aquitaine, puis ce fut l’attaque en règle de toutes les actions ou les intentions du gouvernement, et enfin, le constat de la crise qui touche notre pays, l’Europe et le monde avec les conséquences à redouter dans un proche avenir.

Bref, un bel exercice de propagande, tout en critiques négatives. Ce qui donna à la phrase de clôture concernant les vœux de bonheur et réussite, un caractère pour le moins incongru…

Au-delà de ce discours, c’est surtout l’illustration de la ligne politique de ceux qui dirigent aujourd’hui le PS : une opposition systématique, une absence totale de volonté de faire front commun face à la crise, un discours jamais positif, ni susceptible de redonner confiance (la confiance est pourtant un élément important de la relance).

Plus criant encore : c’est l’absence de projet alternatif, les seules propositions avancées étant  toujours les vielles recettes, comme celles de l’emploi public. Or, face à la dette publique actuelle et future, comment peut-on encore penser que recruter à tour de bras les français dans la fonction publique, est, en soi, un programme pragmatique et économiquement viable ?!…

Adrien DEBEVER