Barroso sans surprise et sans espoir !

BarrosoOn espérait encore… mais en réalité, les jeux étaient déjà faits depuis les élections européennes… Manuel Barroso a été réélu à la tête de la Commission Européenne.

Comme toujours avec l’Union Européenne, c’est dans une relative discrétion que le portugais a été confirmé dans ses fonctions. Il y avait peu de suspens depuis que les conservateurs ultra-libéraux avaient emporté un maximum de sièges au parlement européen, suite aux élections de juin dernier.

Barroso prit tout de même le soin de courtiser ses adversaires politiques. Il multiplia les promesses et les déclarations d’intention. Il se présenta en futur champion de l’Europe et de la moralisation du monde !

Comment peut-on croire 5 minutes qu’un individu puisse changer aussi radicalement ? C’est de l’intox à haute dose et comme le disait un ancien Président français : « plus c’est gros, plus ça passe » !

Manuel Barroso ne sera sûrement pas l’homme d’une taxe Tobin européenne, d’une Europe politique forte, d’une Europe se protégeant contre le dumping social et environnemental ou bien encore d’une Europe modèle de société durable.

En effet, Manuel Barroso est le courtisan des puissants (l’hôte du sommet des Açores des vont-en guerre Bushistes), l’ultra-libéral, l’opposant à toute forme de réglementation des échanges et des marchés, c’est aussi le « grand silence » au plus fort de la crise financière…

Bref,  cet homme  symbolise un monde qui a explosé il y a un an.

Aujourd’hui, alors qu’il faut inventer une société nouvelle, l’Union Européenne ne change pas une équipe qui perd !

Les années à venir vont nous faire perdre encore un peu plus de temps et détourner un peu plus les citoyens de l’Europe…

A quand un Président de la Commission Européenne élu au suffrage universel ?!

Adrien Debever

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Chaban, MoDem avant l’heure ?

jacques_chaban-delmas-dOn commémorait, hier, les 40 ans du discours de politique générale de Jacques Chaban Delmas (le 16/09/1969), qui venait d’être nommé Premier Ministre par le nouveau Président Pompidou.

Si ce discours a laissé une trace dans la mémoire collective, c’est  qu’il était visionnaire et d’une grande modernité. Chaban y fait une analyse sans concession des problèmes de l’époque et  présente son projet de  » Nouvelle Société « .

40 ans après, on constate que les problèmes n’ont pas changé, ils se sont même largement aggravés. Concernant les solutions à y apporter et la « Nouvelle Société« , les paroles de Chaban raisonnent encore aujourd’hui.

Sa Nouvelle Société voulait une économie forte (particulièrement l’industrie), débarrassée de la lourdeur et des freins d’un Etat omnipotent. Chaban Delmas dénonçait ainsi le centralisme et les dérives budgétaires (qui plus tard entraîneront nos déficits publiques abyssaux). Mais cette économie se voulait aussi sociale, en respectant l’Homme et surtout le travailleur. La « Nouvelle Société » devait lutter contre l’augmentation des inégalités et des différences entre les plus riches et les plus pauvres. Sur le plan politique, Chaban aspirait à un dépassement des clivages droite / gauche dans l’intérêt du pays.

Le projet de Jacques Chaban Delmas était donc profondément humaniste, à la croisée des chemins entre le Gaullisme et la Sociale Démocratie. Ce qui n’est pas très étonnant quand on sait que Jacques Delors était un de ses principaux conseillers.

Chaban n’eut jamais vraiment le temps ni les moyens de réaliser ce projet de société. Il fut victime de son propre camp : une droite plus conservatrice et trop attachée à ses acquis.

Aujourd’hui, cette vision  n’est pas morte, car il y a de ces filiations …Il ne faut certes pas chercher du coté de Nicolas Sarkozy : celui-ci construit en France une société aux antipodes de celle voulue par Chaban ! C’est plutôt du coté du MoDem et de son projet de société que l’on retrouve les valeurs et les aspirations de la « Nouvelle Société« .

Finalement, il est possible que François Bayrou, en créant une rupture avec la logique de l’UDF, ait évité d’être étouffé par la droite conservatrice qui jadis eut raison de Chaban. Le MoDem est peut-être l’outil qui a manqué à Jacques Chaban Delmas pour mener son projet dans la durée…

Adrien Debever

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Retrouvez le discours de politique générale de Chaban Delmas du 16/09/69

La Direction du MoDem 33 clarifie ses positions

conference-de-presse-modem-33Faisant suite aux universités d’été du MoDem, la Direction du Mouvement Démocrates de Gironde tenait, hier, place de la Victoire à Bordeaux une conférence de presse.

Etaient présents auprès de leur Président (Joan Taris), les Vice-présidents ( Jacques Mangon, Sophie Mette et Muriel De Portbail), ainsi qu’Alain Cazabonne (Maire de Talence et Président de l’Association des élus Démocrates à la CUB), Pierre Braun (Délégué départemental), Xavier Loriaud (Conseiller Général et Président de la FED), Adrien Debever (Trésorier départemental), Aymeric Bersihand (Président des Jeunes Démocrates 33), Philippe Meynard (Maire de Barsac et Secrétaire départemental chargé des élections) et Marie-Eve Michelet (Secrétaire départementale chargée des relations presse).

L’échange se fit essentiellement autour des prochaines élections régionales, et tout particulièrement sur  les possibles alliances, manifestement sujet principal de l’intérêt des journalistes ! Il n’est d’ailleurs pas certain que les citoyens aient la même hiérarchie des priorités…

Il fut confirmé et ainsi officialisé que le MoDem serait autonome au premier tour dans toutes les régions de France.

Concernant « l’entre-deux » tour en Aquitaine, une alliance avec l’UMP est rendue impossible du fait de l’identité même de sa tête de liste, Xavier Darcos, candidat parachuté en Gironde en direct de l’Élysée. C’est cette particularité qui explique qu’il ne faut pas voir dans cette position d’éventuelle conséquence sur le partenariat de projet établi avec Alain Juppé.

Ce qui n’entraîne pas, pour autant, une alliance automatique avec Alain Rousset, comme  certains journalistes cherchaient à le faire dire, hier. Cette éventualité paraît même assez compliquée en l’état… Il est évident pour tout le monde que les options possibles, au soir du premier tour, seront différentes et se détermineront selon les résultats obtenus par les principales listes. Aussi, la liste MoDem peut poursuivre son chemin de façon autonome (surtout si elle atteint son objectif de dépasser largement les 10%) ou bien décider de s’allier avec les Verts, ou  avec le PS, ou bien encore de se retirer…

Mais quelque soit le scénario, et quoi qu’il puisse arriver, les décisions du MoDem se prendront au regard de la défense de nos idées et de notre programme, en privilégiant la capacité et la volonté des différentes têtes de listes à travailler ensemble.

Le MoDem girondin a d’ailleurs rappelé son souhait de voir une liste conduite par le duo de choc que forment Jean Lassalle et Geneviève Darrieussecq.

Maintenant le MoDem 33 a comme priorité la construction d’un programme pour les aquitains, pour répondre à leurs préoccupations quotidiennes et pour donner les moyens à notre région de mieux vivre ce 21ème siècle.

Ce sont certainement là les deux sujets d’intérêt principal…mais du point de vue des citoyens cette fois !

Adrien Debever

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Télécharger l’article de Sud Ouest

Voir l’article sur le site MoDem 33

Université de rentrée plutôt chargée pour les Jeunes Démocrates !

jdemEn marge de l’Université de rentrée du MoDem à la Grande Motte, il y a 10 jours, les Jeunes Démocrates ont tenu un Conseil National puis une Assemblée Générale.

Ces deux réunions ont fait ressortir la réelle désorganisation et le flou artistique dans lequel fonctionne l’équipe national des JDEM.

Il y a un an, lors des dernières élections nationales, j’avais soutenu la liste, malheureusement perdante, de Pierre Braun car j’étais convaincu du manque de préparation et de programme de la liste de Frank Faveur (en image).

Bien obligé de constater que j’avais raison quand on voit le bilan de la première année de mandat (mandat de 2 ans) de cette équipe. Ainsi, ce fut un service minimum pour les Européennes (pas de logistique, par de programme « jeunes », pas de lobbying pour des candidats jeunes…), des moyens et des réseaux développés qui oublient que la France ce n’est pas uniquement l’Ile de France, les réflexions thématiques peu variées, une communication médiatique peu brillante et enfin une démocratie interne absente (aucun geste d’ouverture à la liste perdante, oubli d’organiser des Conseils Nationaux et  de voter un Règlement Intérieur…).

Tout cela n’est donc pas une surprise pour moi, mais je le regrette, car c’est tout le mouvement jeune qui en pâti.

Ce constat effectué, il était important, à la Grande Motte, d’agir avec pragmatisme et sens de l’intérêt collectif. Un nouveau clash n’aurait fait qu’aggraver l’image des JDEM sans servir à grand-chose.

C’est la première raison qui a poussé les Jeunes Démocrates de Gironde à s’abstenir lors des votes des quitus. Par ailleurs comment se prononcer sur du vide avec un rapport moral bien mince et un bilan financier juste inexistant ! Cependant, et c’est la troisième raison de notre abstention, Frank Faveur a durant ce week-end semblé faire un pas vers l’ouverture et l’écoute… c’est une démarche à encourager et à vérifier lors des prochaines semaines…

Hormis le vote des quitus, un autre vote avait lieu : celui de la constitution d’une Commission d’Arbitrage de 9 membres (élus pour 3 ans) ayant pour mission de traiter les litiges internes et de préparer et conduire la procédure des futures élections nationales des JDEM (sans doute en juin prochain). Probablement le vote le plus important de cette matinée, les Jeunes Démocrates 33 ont défendu, cette fois, une position très tranchée en souhaitant une Commission représentative et avec des profils de grandes qualités.

En effet, cette commission sera garante de la réussite des élections, tant en matière de régularité du scrutin, que dans l’organisation de celui-ci avec effet sur son taux de participation (éviter le fiasco des administrateurs provisoires, il y a un an, avec seulement 4% de participation et des soupçons de fraude !).

Les Jeunes Démocrates auront, besoin d’une équipe de grande valeur et sereinement élue pour relever le défit du prochain mandat : les élections présidentielles.

Adrien Debever

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La Grande Motte: pas un virage, une nouvelle frontière!

grande-motteLe week-end dernier a eu lieu l’Université de rentrée du MoDem à la Grande Motte (Hérault).

Cette Université était très attendue après la main tendue de Marielle de Sarnez à la gauche en août et c’était surtout le retour médiatique de François Bayrou après les Européennes. Cet intérêt accru fut visible par la couverture de la presse et le succès populaire (+ 1600 participants).

Il y eut de nombreux débats et conférences avec des intervenants de grande qualité tels que : Philippe Dessertine, Jean Peyerelevade, Sylvie Goulard, Patrick Pelloux, Guy Verhofstadt ou bien encore Jean-François Kahn.

Ces moments studieux furent bien sûr entrecoupés de moments de détente et de convivialité autour de la piscine ou lors des apéro des départements. Exercice où la Gironde s’est, comme chaque année, distinguée grâce en particulier à un fort contingent de Jeunes Démocrates 33.

Le moment culminant du week-end fut évidemment la matinée de dimanche avec les discours politiques des dirigeants du parti et spécialement celui de François Bayrou (Découvrir le discours et les vidéos de François Bayrou).

Les propos du Président du MoDem ont été clairs : il n’y a pas de virage à gauche, le Mouvement Démocrate n’est pas de gauche ! Il n’est pas plus du centre (Jean-François Kahn l’avais très bien expliqué la veille). Ce parti veut sortir du clivage archaïque droite/gauche. Aujourd’hui, le constat, c’est l’existence d’une nouvelle frontière entre le sarkozisme (attelage hétéroclite avec des souverainistes, des progressistes socialistes, une grande partie de l’UMP…) et son opposition.

Cette opposition est jusqu’à maintenant divisée avec pour seul point commun le combat et le refus du modèle de Société  imposé par le pouvoir en place.

François Bayrou a montré dimanche qu’il avait tiré les leçons des Européennes. Il reste en total opposition avec la politique du Président de la République et avec ses pratiques de gouvernance, mais il a compris qu’il ne pourrait lutter seul et surtout proposer une alternative seul.

Il fait donc passer aujourd’hui sa candidature à la présidentielle en second plan et donne la priorité à la construction d’un programme alternatif de gouvernement à proposer au français en 2012.

C’est tout le sens de l’appel de François Bayrou et sa proposition d’Etats Généraux de l’opposition, ouvert à tous, sans condition et devant les français. Il se place ainsi, bien au dessus de la vision terre à terre de Martine Aubry, qui ne pense qu’à mettre des étiquettes à tout le monde. « Tous ceux qui prendront la responsabilité de dire :  » Nous n’avons rien à voir avec vous », qui que soit le « nous » et qui que soit le « vous », tous les sectaires, tous ceux qui diront :  » Je n’accepterai de parler avec vous que le jour où vous m’aurez rallié, c’est-à-dire le jour où vous vous serez renié », regardez- les biens tous ceux-là, en fait, ils travaillent qu’ils le veuillent ou pas, pour que le régime actuel dure 10 ans en France».

Il n’y a pas d’alliance actuellement possible sans que ce travail programmatique ait eu lieu. Il ne sera pas facile et le succès n’est pas garanti. En attendant le Mouvement Démocrate garde toute son indépendance et présentera donc en toute logique des listes propres dans chaque région de France lors des prochaines élections.

Enfin, à noter également durant ce dimanche, le franc succès de Corinne Lepage qui a tracé les lignes de la Société de demain, qui ne pourra être que soutenable (eh oui au MoDem aussi l’écologie est primordiale). Elle a aussi souligné le rôle prépondérant de l’Europe dans cette évolution, seul niveau réellement efficace et pertinent comme ce qui concerne la fiscalité écologique (reprise de l’idée d’une taxe environnementale sur les produits importés…).

Le prochain grand rendez-vous du Mouvement Démocrate sera le Congrès programmatique d’Arras, début décembre, qui permettra de travailler sur les programmes régionaux mais également sur les valeurs et les idées que nous souhaitons apporter aux Etats Généraux de l’opposition.

La balle est maintenant dans le camp des partis issus de la gauche qui ne souhaitent pas voir le régime actuel durer 10 ans…

Adrien Debever

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Voici venir le temps des rentrées politiques…

Cette chaude fin d’été voit se préparer les rentrés politiques des principaux partis.

Certains s’adonnent aux parachutages gouvernementaux en Gironde, d’autres s’essayent à l’alchimie en tentant de transformer un « buzz » médiatique de printemps en parti politique pendant que les troisièmes ne changent rien : continuent à s’entre-déchirer et à tergiverser sur leur ligne politique actuelle et future !

Pour sa part, le MoDem lancera sa rentrée lors de l’Université de rentré à la Grande Motte (Hérault) les 4, 5 et 6 septembre.

L’automne sera marqué par la deuxième phase de notre introspection sur notre échec aux européennes (avec en point d’orgue un Congrès en fin d’année) et l’élaboration d’un programme pour les régionales.

Il faut venir nombreux à l’Université de rentrée en septembre. Nous avons besoin de nous retrouver et de travailler dans la bonne humeur sur un programme qui approfondisse notre projet de Société. Il faut être plus clair sur nos valeurs et nos propositions, mieux communiquer avec la population.

Je vous donne donc rendez-vous à La Grande Motte…

S’inscrire à l’Université de rentrée

Sondages, gaspillages et copinages…

cour-des-comptesL’été n’est pas porteur pour les scandales. On peut le regretter, car au lendemain de la fête nationale et de ses traditionnelles bombes pyrotechniques, c’est une bombe médiatico-politique qu’a amorcé la Cour des Comptes.

En effet, cette institution (dirigée par Philippe Seguin et dont on ne peut remettre en cause le sérieux et l’absence « d’anti-sarkozysme primaire ») a remis, le 15 juillet dernier, son rapport sur la gestion des services de la Présidence de la République pour l’exercice 2008 (télécharger le rapport).

En dehors de dépenses souvent mal maîtrisées, ce qui est déjà condamnable surtout en période de crise, ce rapport contient surtout un chapitre sur les sondages absolument explosif !

Ainsi, en page 11, la Cour met en lumière une convention passée entre l’Elysée et un mystérieux cabinet qui a engendré en 2008 des dépenses d’un montant de 1,5 M€ pour la Présidence de la République !

L’objet de cette convention est en l’occurrence la fourniture de sondages et de conseils pour l’Elysée. Or, la Cour s’étonne et s’interroge sur deux aspects de cette convention :

  • Concernant sa conclusion, on peut déjà s’interroger sur l’utilité du recours à un cabinet pour jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Elysée et les instituts de sondage. Par ailleurs, cette convention a été passée sans respecter les règles de mise en concurrence (obligatoire pour ce type de marché public) et avec des clauses exorbitantes au regard des règles de l’exécution de la dépense publique. Ainsi : «dans la cadre de la mission dite d’exécution de sondage, la convention prévoit que le cabinet sera chargé de juger de l’opportunité, dans le temps et dans les thèmes, des sondages ou études d’opinion dont il confiera l’exécution aux instituts spécialisés de son choix. Ce cabinet disposait donc d’une totale liberté d’appréciation, ce qui, a contrario, signifiait que la Présidence n’avait ni la maîtrise ni le contrôle tant de l’engagement que du montant des dépenses correspondant à ce contrat. Aucun bon de commande n’étais émis ». Enfin, l’identité de ce cabinet a été révélée par Libération. Il s’agit de Publifact, une petite structure dirigée par Patrick Buisson, qui n’est autre qu’un conseiller politique de l’ombre de Nicolas Sarkozy. C’est un personnage très influent auprès du chef de l’Etat, ancien patron du journal d’extrême droite Minute et journaliste à LCI. Il a ainsi, en 2008, facturé via son cabinet 10 000 € d’honoraires mensuels à l’Elysée pour ses conseils auxquels s’ajoutent 130 autres factures pour les sondages, soit au final 1,5 M€ issus des contribuables !
  • Concernant son utilisation, ces sondages posent également problème et c’est le deuxième volet de ce scandale. En effet, la Cour des Comptes indique que sur 35 études diverses facturées en 2008, au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publications dans la presse. Ainsi l’Elysée, via Publifact, finançait des sondages auprès de l’institut Opinion Way, qui étaient ensuite publiés par LCI et le Figaro. La Cour ne s’aventure pas plus loin mais laisse facilement sous-entendre qu’il y a soit fausse facture au détriment de l’Elysée (ce qui paraît peu probable) soit co-financement de sondages à l’initiative de la Présidence (et donc des sondages construits à sa convenance), à destination de la presse et ainsi de l’opinion publique sous une apparence de neutralité et d’objectivité ! A la publication de ce rapport, la société des rédacteurs du Figaro a exprimé sa consternation et réclamé à la direction du journal de « mettre immédiatement un terme à la publication de sondages Opinion Way qui sont commandités par la Présidence de la République ». Eventualité balayée d’un revers de main et négation en bloc du directeur du Figaro, un certain…Etienne Mougeotte (ancien dirigeant de TF1, donc Bouygues, donc le cercle sarkozien, encore et toujours…).

Cette affaire s’inscrit donc dans les pratiques de gouvernance déjà observées de nombreuses fois depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 : volonté de contrôle de l’information médiatique pour mieux manipuler la population et dans le même temps largesses financières de l’Etat envers ses amis proches et puissants.

Tout cela est très grave et une fois de plus François Bayrou, en dénonçant la manipulation des sondages, avait vu juste. Cela n’avait pas empêché le monde médiatique d’en faire un paranoïaque du complot, et pourtant…

Il serait temps que les citoyens accueillent ce type de scandale non pas avec résignation mais avec la volonté de réagir. Ne plus laisser l’homme courageux, qui se dresse face aux dérives du système, se faire démolir par un lynchage médiatique. La réaction, elle passe avant tout par les urnes. Là aussi, il faut arrêter d’être manipulé et de céder aux modes électorales plus ou moins fabriquées de toutes pièces.

Les prochaines élections Régionales sont proches et très importantes pour notre quotidien. Cette fois, que tous ceux qui refusent et sont révoltés par le système qui nous gouverne, votent pour le seul parti qui dans la durée et dans les actes s’oppose aux dérives et défend un modèle de Société différent et applicable : le MoDem !

Adrien Debever

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Retour sur la Convention Départementale

Convention Départementale du 27 juin 2009Cette période de vacances, un peu plus calme, permet de revenir avec un peu de recul sur les derniers événements qui ont rythmé la vie du MoDem Gironde.

Après le score décevant des élections européennes, les adhérents du mouvement départemental avaient besoin de baume au cœur et de retrouver espoir dans l’avenir et en particulier dans les prochaines échéances régionales. La Convention Départementale annuelle, organisée cette année à Barsac (chez Philippe Meynard), tombait donc à pic…

C’est en effet par une belle journée ensoleillée de cette fin juin que s’est déroulé le programme chargé mais très festif de ce grand rendez-vous militant. Les 200 personnes présentes participèrent ainsi à l’AG annuelle du MoDem Gironde (rapport d’activité, présentation des comptes…), puis les Jeunes Démocrates 33 présentèrent leur bilan d’activité (lire mon discours) avant de finir la matinée par un débat avec J. Lassalle, G. Darrieussecq, Joan Taris et notre nouvel adhérant girondin : R. Rochefort, Député européen.

Après la nourriture de l’intellect, ce fut l’heure de la nourriture du corps avec l’apéro des circonscriptions puis le repas servi par les Jeunes Démocrates. Tout le monde dégusta paëlla, fromage et tarte aux pommes à de grandes tablées conviviales, dans une ambiance musicale assurée par le groupe d’Alain Geneste (5ème circonscription).

C’est donc dans la bonne humeur que l’après midi fut occupé par des ateliers de réflexion et la réunion des bureaux d’Aquitaine, avant d’être clôturé par la réunion de la FED (Fédération des Elus Démocrates) présidée par Xavier Loriaud.

Cette belle journée, dont l’organisation assurée par les Jeunes Démocrates fut l’objet de multiples éloges, permit de tourner la page des Européennes et de retrouver motivation et espoir avant de partir en vacances (bien méritées) et d’aborder la campagne régionale.

Adrien Debever

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De Thiers à Sarkozy…

thiers_sarkozyHier, Nicolas Sarkozy s’est exprimé devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.

Depuis plus de 130 ans, c’est la première fois qu’un Président de la République, chef de l’exécutif, intervient ainsi devant le pouvoir législatif !

Une conséquence récurrente et malheureuse de notre époque, marquée par l’immédiateté et le « bougisme », est sans aucun doute l’amnésie et l’insouciance historique dont nous faisons preuve.

Ainsi, le 4 septembre 1870, la IIIe République naît. Sa première grande figure politique se nomme Adolphe Thiers. Un décret de 1871 lui permet d’être Président de la République, chef du Gouvernement et Député. Le bonheur du cumul complet !

Mais la France sort de 20 ans de bonapartisme, sorte de césarisme plus ou moins éclairé, conforté à coups de plébiscites personnels. La jeune Assemblée Nationale voit en Thiers un Président provisoire dont elle se méfie. Adolphe Thiers est, en effet, à l’époque, incontournable depuis qu’il a mis fin à la Commune et permis la signature du traité de Francfort avec la Prusse (cela permettant de conserver Belfort et de baisser les indemnités de guerre).

C’est donc avec le souvenir récent des dérives autocratiques que les élus du peuple décident de limiter l’influence du Président de la République (fut-il brillant) sur le pouvoir législatif en lui interdisant de communiquer directement avec le Parlement.

Volonté ainsi affirmée de marquer nettement la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), base essentielle à toute Démocratie.

C’est un dispositif qui peut paraître un peu rigide et archaïque au 21ème siècle, néanmoins tous les chefs d’Etat qui se sont succédés depuis ont respecté cette tradition républicaine. Même les Président de la Ve République, pourtant très puissants institutionnellement et souvent à forte personnalité, se sont inscrits dans cette pratique.

Les gaullistes, penseurs de la Ve République, trouvant là l’occasion pour le Premier Ministre de s’affirmer et de jouer un rôle prépondérant (en représentant l’exécutif devant le législatif).

De Thiers à Sarkozy… plus de 130 ans de construction de la République et de la Démocratie dans notre pays. Faite d’expériences, d’erreurs et de maturation.

Or depuis 2 ans, de tout cela…poubelle, nous avons un nouveau Président qui sape consciencieusement et méticuleusement  chaque fondement de cette République : l’exécutif (fin de la bipolarisation et recentrage à l’Elysée), le législatif (temps de parole limité pour les élus), la justice (fin des juges d’instruction), les médias (prise de contrôle directe du service public)…

Et maintenant un des plus vieux symbole du fonctionnement républicain français!

« Ensemble tout devient possible » disait-il pour se faire élire. En effet ou plutôt « par votre silence tout devient possible…ainsi un Président peut devenir Prince ». Le second Empire n’a-t-il pas commencé ainsi ?

Indépendamment de cet événement institutionnel qui n’est malheureusement qu’un épisode parmi d’autres, la vraie question est de savoir quand, peuple de France, nous allons enfin nous réveiller, sortir de notre gavage d’informations « peopleisantes » et anxiogènes pour défendre le socle de notre Société, de notre République, de notre Démocratie ?!

Adrien Debever
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A vous de voir…

Après l’emballement médiatique de la fin de campagne, il est bon de prendre un peu de recul et de relativiser les élections de dimanche. Il faut replacer tout cela dans un projet à plus long terme et apprendre de ses erreurs…

Quelques mises au point de fond ne sont pas inutiles non plus…

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