Cantonales 2011 : bilan mitigé

Ces élections cantonales 2011, les dernières du genre avant l’application de la réforme des collectivités en 2014, ne laisseront pas un souvenir mémorable aux français. Et pour preuve : ils ne sont, pour plus de la moitié,  même pas allés voter (en Gironde 57,6 % d’abstention au 1er tour)…..

Les raisons sont multiples : des élections couplées avec aucune autre, un contexte de morosité nationale, une faible visibilité des campagnes électorales, et l’actualité internationale (Japon, Libye)…

C’est aussi le symptôme d’une rupture profonde entre les citoyens et leurs élus, rupture qui doit entraîner une profonde remise en question de la classe politique, tous partis confondus.

Ce sentiment de défiance s’exprime également par un vote FN qui est, en valeur absolue, en augmentation. Mais c’est essentiellement l’effet mécanique de l’abstention qui explique la forte hausse de son score. S’il existe bien un péril Front National, il ne faut pas pour autant sombrer trop vite dans la psychose « de la vague bleu Marine » dont les médias, et quelques hommes politiques plus ou moins bien intentionnés, voudraient nous imposer.

Hier, comme aujourd’hui, et forcément aussi demain, le Front National est un parti d’extrême droite. Et quelque soit son dirigeant ou même sa future appellation, sa génétique est fascisante et raciste, ses valeurs sont basées sur la peur, la colère et la haine, son programme est démagogique et apocalyptique, tant sur le plan économique que social.

La contestation est légitime quand on contemple le spectacle désespérant de la vie politico-médiatique de la France, face à ses problèmes qui ne se règlent pas ! Mais voter FN c’est jouer avec le feu sans pour autant induire de réel changement politique.

Finalement, ce qui fut le plus choquant et le plus inquiétant, ce n’est pas le score du FN mais bien l’attitude de la droite républicaine : l’UMP semble écartelée, peut-être même proche de l’implosion, entre sarkozistes et gaullistes sociaux (parmi lesquels se trouvent Messieurs Fillon et Juppé). Les premiers semblent d’ailleurs avoir franchi le Rubicon, prêts à s’allier avec le FN pour conquérir ou garder le pouvoir !

Les français ne se retrouvent plus dans l’UMP, ni davantage dans le PS qui, lui aussi, subit une baisse de ses scores durant ces cantonales. Il est devenu urgent pour le peuple Français d’oser choisir une véritable alternative républicaine, c’est à nous, Mouvement Démocrate, avec François Bayrou, de leur offrir ce choix…

Le MoDem qui a d’ailleurs relevé la tête à l’occasion de ces élections cantonales en triplant ses élus (12 sortants pour 32 élus au final) et en ciblant sa présence sur certains cantons, ce qui a permis un score moyen de 14% ; score totalement ignoré par les médias qui se contentèrent d’afficher le chiffre de 1,25% ! Malhonnête intellectuellement puisque ce chiffre prend en compte les scores de nos 400 candidats par rapport à la totalité des 2000 cantons renouvelables, alors que le MoDem ne s’y présentait pas !

En Gironde, nos 6 candidats (dont 2 JDem) font une moyenne de 17% avec un finaliste, Aurélien Sebton à Talence, et deux candidats qui ratent de quelques voix le second tour. Preuve, une fois de plus, que la stratégie du MoDem Gironde fut la bonne car adaptée au contexte et au type d’élection.

Les Jeunes Démocrates 33, non seulement ont été fortement représentés en terme de candidats (2 titulaires et 1 suppléante), mais ils ont également représenté la plus grande force militante sur le  terrain, saluée par tous les candidats. C’est ainsi que 14 jeunes ont réalisé 27 actions de terrain (tractage, boitage, collage…) durant deux mois et demi, et  aux quatre coins de la Gironde : de Castelnau à Monségur, de Bordeaux à Talence et de Bègles à Floirac !

Si ces Cantonales ne transportent pas de joie, elles sont, par contre, porteuses d’espoir pour les prochaines échéances.

C’est peut-être de ce morne mois de mars 2011 que jaillira la source d’une indignation républicaine et pragmatique !…

 

Adrien Debever

Voyage d’étude en Israël et en Palestine

François-Xavier Pénicaud, Président national, Anthony Jouvenel, Secrétaire général et moi-même, en tant que 1er Vice-président national, sommes invités à représenter les Jeunes Démocrates lors d’un voyage d’étude et de représentation en Israël et Palestine.

L’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) organise cette mission politique, du 27 au 31 janvier prochain, afin d’offrir aux leaders des jeunes des partis politiques français (seront également présents des représentants nationaux des Jeunes Pop et des MJS) une meilleur connaissance de la région, et un tableau le plus complet possible de la situation au Moyen-Orient.

Cette mission doit permettre ainsi à chaque organisation politique de prendre des positions fondées sur du vécu,  au plus juste des réalités du terrain et à travers  leurs  propres valeurs.

L’ UEJF met la promotion de la paix au Proche-Orient au cœur des ses préoccupations. Elle se définit comme « sioniste et pro-palestinienne » assumant son soutien clair à la légitimité de l’existence de l’Etat d’Israël et à la création d’un Etat palestinien.

C’est un programme riche et équilibré entre Israël et Palestine qui nous attend : Rencontre avec des étudiants et Présidents d’Université, avec le Maire de Jérusalem, avec l’autorité palestinienne à Ramallah, avec les ONG, visite des lieux saints, visite de Yad Vashem, d’un Kiboutz et réception chez l’ambassadeur de France…

Je vous ferai suivre ce voyage sur twitter :

Tout est en place…

La veille du Congrès du MoDem, le samedi 11 décembre dernier, les Jeunes Démocrates étaient également réunis en Congrès à Paris.

Troisième Congrès de l’histoire de la structure jeune, il fut sans doute aussi le plus apaisé et le plus concluant.

L’organisation et la mobilisation des jeunes furent un réel succès. Seulement 3 mois après son l’élection, la nouvelle équipe de direction des JDem a imprimé une évolution nette dans la structuration et la reconnaissance interne de la structure jeune du MoDem.

Le Congrès a ainsi mis en lumière les éléments suivants :

  • Une structure enfin en ordre de marche : adaptation statutaire, représentation au niveau européen (YDE), reconstitution d’un maillage territorial…
  • Un réel consensus interne avec la disparition des grands clivages et conflits larvés internes dont l’un des symboles forts fut l’adoption à l’unanimité du budget 2011.
  • Concrétisation d’un travail de fond de qualité et d’une réelle force de proposition. L’efficacité ainsi démontrée des pôles de réflexion avec la production de contributions pour le Mouvement Démocrate.
  • Donner une image désormais positive des JDem aux cadres du parti, pour preuve la longue présence de François Bayrou, Marc Fesneau et de Fadila Mehal lors du Congrès des JDem.
  • Une présence média, liée aussi à ce changement de regard interne, en pleine progression à travers l’importante production de communiqués de presse (repris parfois par le MoDem) et des lancements de projets importants tel que l’Homère Network…

Tout est donc en place pour aborder l’année 2011. Elle sera capitale pour les Jeunes Démocrates comme pour le MoDem, indissociables dans cette aventure qui concerne toute une génération. C’est, en effet, l’année de préparation pour le grand rendez-vous de 2012 !

Et selon Sun Tzu : « Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation »…

 

Adrien Debever

 

Une Vème République crépusculaire !…

Cette semaine a donc vu l’installation d’un « nouveau » Gouvernement. C’est finalement un non-événement, tout était déjà dit et il n’y a pas eu de réel chamboulement.

Jamais un remaniement ne se fit attendre aussi longtemps : plus de 5 mois d’annonce, de bruits de couloir, de luttes internes et surtout de ralentissement voir de blocage du fonctionnement du Gouvernement. Mais sous Nicolas Sarkozy cela est-il encore un problème ? Le Gouvernement n’est-il pas davantage un outil de communication qu’un organe de gouvernance ?

Car, depuis 5 mois, c’est du spectacle pour journal people : qui entre ? Qui sort ? Qui a le plus d’influence ?  Bref, de la télé-réalité ou plutôt de la télé hors des réalités des vrais problèmes de notre pays (chômage, dette publique, désindustrialisation…)

Le show a donc fini par la démission de François Fillon et 12 heures de suspense plus tard, la nomination de….François Fillon !

Du nouveau Gouvernement, on peut néanmoins tirer quelques enseignements malgré l’apparente continuité.

Au niveau des personnes, le rapport entre Nicolas Sarkozy et François Fillon a sans doute évolué ces dernières semaines, cela reste ambigu mais il faudra observer s’il  en découle des évolutions dans la gouvernance d’ensemble.

On note, bien sûr, le retour d’Alain Juppé au Gouvernement. Probablement l’un des hommes d’Etat les plus brillants de sa génération et un gestionnaire de grande qualité (à Bordeaux, personne, de bonne foi, oserait dire le contraire). Mais sa stratégie personnelle laisse perplexe… Il est, en effet, assez curieux de le voir prendre des risques en entrant dans ce gouvernement dont les 18 mois à venir ne seront guère sereins et peuvent fragiliser sa position à l’approche des législatives de 2012. Par ailleurs, le ministère qui lui est confié n’est pas à la hauteur de son envie d’action : le budget de la Défense va devoir subir des coupes sombres et représente un domaine bien éloigné des sujets-clés des prochains mois (économie, budget, emploi…).

L’autre enseignement concerne le choix d’une radicalisation droitière du Président de la République. Cela n’a rien d’étonnant aux vues des thématiques développées depuis quelques temps. Ainsi, des personnalités de la droite « dure » font leur entrée dans le gouvernement,  tels que Frédéric Lefèvre et Thierry Mariani (à noter que le monde de l’entreprise – PME et industrie – auront comme interlocuteurs Eric Besson et Frédéric Lefèvre !)

Cette radicalisation se traduit, aussi, par la fin de la pseudo-ouverture faite aux mercenaires de gauche, et surtout, par le « débarquement » de vassaux centristes, éconduits comme des courtisans qui auraient lassé le Prince… Ces centristes tireront-ils les leçons de leur humiliation ?…

La semaine dernière, quelques jours avant ce remaniement, Nicolas Sarkozy était à Colombey pour rendre un hommage au Général de Gaulle (40ème anniversaire de sa mort). Jamais un leader de droite n’a été aussi grotesque dans sa revendication de filiation au gaullisme !

En effet, Nicolas Sarkozy est aux antipodes de la pensée politique du Général (mode de gouvernance, rapport au monde de l’argent, politique étrangère, relation avec les partis politiques…) et il pourrait bien être, aussi,  le fossoyeur de la Vème République ; en achèvant de saper les fondements de nos institutions, déjà bien malmenées par ses prédécesseurs.

L’instrumentalisation médiatique du Gouvernement en est l’illustration, tant on est loin du rôle constitutionnel que de Gaulle avait voulu pour le gouvernement, comme on est loin, aussi, de la répartition des tâches entre les deux têtes de l’exécutif sous la présidence gaullienne.

Le plus grave, sans doute, est de constater que le régime actuel s’est rendu incapable de réformer durablement notre pays, ne pouvant plus s’appuyer sur le consensus. Seul,  règne aujourd’hui un affrontement binaire entre deux camps, drogués du Pouvoir pendant que le lien avec les citoyens ne cesse de se distendre…

Jacques Chaban Delmas, lui aussi à l’honneur la semaine dernière (10ème anniversaire de sa mort), appelait de ses vœux une « nouvelle société ». En 2010, il semble que cela passe avant tout par une nouvelle République

Adrien Debever

Sud Ouest du 30 octobre 2010

Le MoDem s’est recentré, cela n’est pas un acte d’exclusion comme on peut l’interpréter mais bien au contraire une volonté de partage et de rassemblement autour de fondamentaux républicains.

« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » tel peut être le premier constat de notre traversée du désert qui, à l’approche de 2012, va toucher à sa fin…

La dynamique est lancée !

Le week-end dernier avait lieu le premier Bureau national de la nouvelle direction des Jeunes Démocrates.

Ce fut l’occasion de mieux se connaître, dans une ambiance à la fois conviviale et studieuse. La première impression que donne cette nouvelle équipe, c’est la volonté de ses membres de se mettre rapidement au travail et de dépasser tout aussi rapidement les clivages issus de l’élection et les intérêts personnels. Cela devra se confirmer dans les prochaines semaines, mais c’est sans doute le premier ingrédient, essentiel, pour le succès de cette mandature.

L’enjeu est important et la pression montera au fil des mois en se rapprochant du rendez-vous,  si longtemps attendu au Mouvement Démocrates : les Présidentielles de 2012. C’est là que se jouera réellement le destin de notre génération.

En attendant, il faut nous préparer à cette campagne majeure, ce qui suppose une remise à la tâche des Fédération, une adaptation de nos statuts et une communication savamment réfléchie.

C’est pour lancer ces grands chantiers que le BN s’est entouré durant tout le week-end de groupes de travail sur les sujets les plus urgents à traiter : Elections dans les fédérations, communication interne et externe, réflexion sur les statuts, finances…

Enfin, lors de ce premier Bureau fut nommée et élue une première vague de responsables chargés d’aider notre Président, François-Xavier Pénicaud, dans la gestion des Jeunes Démocrates.

Nommé 1er Vice-président national et Trésorier, j’en profite pour remercier ceux et celles qui me font confiance dans ce rôle transversal et stratégique. Je félicite en même temps Jérôme Pouwels également nommé ce week-end Trésorier adjoint et souhaite que mon équipe du pôle Trésorerie et moi-même soyons à la hauteur du challenge qui nous attend !

Plus que jamais la dynamique est donc lancée !

La liste des élections et des nominations internes du week-end :

Continuer la lecture de La dynamique est lancée !