En décembre dernier, l’Assemblée plénière du Conseil Général de la Gironde a voté le budget 2009, appelé BP (Budget Primitif).
Les grandes tendances de ce Budget 2009 consistent en une quasi stagnation des recettes de fonctionnement (+0.8% par rapport au BP de 2008) et une augmentation des dépenses de fonctionnement (+5% par rapport au BP 2008). Cela entraîne un effet « ciseaux » qui a pour effet une forte dégradation de l’épargne brute (-46.5% par rapport au BP 2008).
La conséquence majeure est un net ralentissement des investissements (-5% par rapport au BP 2008).
La majorité PS a donc opté pour une politique d’attente et de frilosité, au lieu de participer activement à la relance économique dont a pourtant cruellement besoin notre département.
Certes, la crise entraîne la baisse de certaines recettes, en particulier les droits de mutation (taxes perçues lors des ventes immobilières), mais il est malgré tout possible de dégager des moyens pour soutenir l’effort d’investissement, en réduisant par exemple d’autres dépenses de fonctionnement non indispensables.
Or, on constate non seulement une absence de volonté de réaliser des économies sur les coûts de fonctionnement non salariaux dans le budget 2009, mais ce budget fait même apparaître des augmentations qui laissent perplexe…
Ainsi, à titre d’exemples : le poste « fournitures de petit équipement » augmente de 58% par rapport au BP 2008, le poste « autres matières et fournitures » augmente de 40% par rapport au BP 2008, le poste « autres honoraires, conseils » augmente de… 70% , par rapport au BP 2008 (soit + 3,5 M€ à lui tout seul !) ou bien encore le poste « catalogues, imprimés et publications » qui augmente de 8% part rapport au BP 2008 !…
Dans une période de crise, une collectivité territoriale comme le Conseil Général ne doit-elle pas faire preuve d’exemplarité et jouer un rôle moteur dans le soutien à l’économie locale et à la relance de l’activité de notre département ?
La majorité actuellement en charge de la gestion locale, est toujours très prompte au dénigrement; elle ferait bien de commencer par balayer devant sa porte…
Adrien DEBEVER