La Direction du MoDem 33 clarifie ses positions

conference-de-presse-modem-33Faisant suite aux universités d’été du MoDem, la Direction du Mouvement Démocrates de Gironde tenait, hier, place de la Victoire à Bordeaux une conférence de presse.

Etaient présents auprès de leur Président (Joan Taris), les Vice-présidents ( Jacques Mangon, Sophie Mette et Muriel De Portbail), ainsi qu’Alain Cazabonne (Maire de Talence et Président de l’Association des élus Démocrates à la CUB), Pierre Braun (Délégué départemental), Xavier Loriaud (Conseiller Général et Président de la FED), Adrien Debever (Trésorier départemental), Aymeric Bersihand (Président des Jeunes Démocrates 33), Philippe Meynard (Maire de Barsac et Secrétaire départemental chargé des élections) et Marie-Eve Michelet (Secrétaire départementale chargée des relations presse).

L’échange se fit essentiellement autour des prochaines élections régionales, et tout particulièrement sur  les possibles alliances, manifestement sujet principal de l’intérêt des journalistes ! Il n’est d’ailleurs pas certain que les citoyens aient la même hiérarchie des priorités…

Il fut confirmé et ainsi officialisé que le MoDem serait autonome au premier tour dans toutes les régions de France.

Concernant « l’entre-deux » tour en Aquitaine, une alliance avec l’UMP est rendue impossible du fait de l’identité même de sa tête de liste, Xavier Darcos, candidat parachuté en Gironde en direct de l’Élysée. C’est cette particularité qui explique qu’il ne faut pas voir dans cette position d’éventuelle conséquence sur le partenariat de projet établi avec Alain Juppé.

Ce qui n’entraîne pas, pour autant, une alliance automatique avec Alain Rousset, comme  certains journalistes cherchaient à le faire dire, hier. Cette éventualité paraît même assez compliquée en l’état… Il est évident pour tout le monde que les options possibles, au soir du premier tour, seront différentes et se détermineront selon les résultats obtenus par les principales listes. Aussi, la liste MoDem peut poursuivre son chemin de façon autonome (surtout si elle atteint son objectif de dépasser largement les 10%) ou bien décider de s’allier avec les Verts, ou  avec le PS, ou bien encore de se retirer…

Mais quelque soit le scénario, et quoi qu’il puisse arriver, les décisions du MoDem se prendront au regard de la défense de nos idées et de notre programme, en privilégiant la capacité et la volonté des différentes têtes de listes à travailler ensemble.

Le MoDem girondin a d’ailleurs rappelé son souhait de voir une liste conduite par le duo de choc que forment Jean Lassalle et Geneviève Darrieussecq.

Maintenant le MoDem 33 a comme priorité la construction d’un programme pour les aquitains, pour répondre à leurs préoccupations quotidiennes et pour donner les moyens à notre région de mieux vivre ce 21ème siècle.

Ce sont certainement là les deux sujets d’intérêt principal…mais du point de vue des citoyens cette fois !

Adrien Debever

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Université de rentrée plutôt chargée pour les Jeunes Démocrates !

jdemEn marge de l’Université de rentrée du MoDem à la Grande Motte, il y a 10 jours, les Jeunes Démocrates ont tenu un Conseil National puis une Assemblée Générale.

Ces deux réunions ont fait ressortir la réelle désorganisation et le flou artistique dans lequel fonctionne l’équipe national des JDEM.

Il y a un an, lors des dernières élections nationales, j’avais soutenu la liste, malheureusement perdante, de Pierre Braun car j’étais convaincu du manque de préparation et de programme de la liste de Frank Faveur (en image).

Bien obligé de constater que j’avais raison quand on voit le bilan de la première année de mandat (mandat de 2 ans) de cette équipe. Ainsi, ce fut un service minimum pour les Européennes (pas de logistique, par de programme « jeunes », pas de lobbying pour des candidats jeunes…), des moyens et des réseaux développés qui oublient que la France ce n’est pas uniquement l’Ile de France, les réflexions thématiques peu variées, une communication médiatique peu brillante et enfin une démocratie interne absente (aucun geste d’ouverture à la liste perdante, oubli d’organiser des Conseils Nationaux et  de voter un Règlement Intérieur…).

Tout cela n’est donc pas une surprise pour moi, mais je le regrette, car c’est tout le mouvement jeune qui en pâti.

Ce constat effectué, il était important, à la Grande Motte, d’agir avec pragmatisme et sens de l’intérêt collectif. Un nouveau clash n’aurait fait qu’aggraver l’image des JDEM sans servir à grand-chose.

C’est la première raison qui a poussé les Jeunes Démocrates de Gironde à s’abstenir lors des votes des quitus. Par ailleurs comment se prononcer sur du vide avec un rapport moral bien mince et un bilan financier juste inexistant ! Cependant, et c’est la troisième raison de notre abstention, Frank Faveur a durant ce week-end semblé faire un pas vers l’ouverture et l’écoute… c’est une démarche à encourager et à vérifier lors des prochaines semaines…

Hormis le vote des quitus, un autre vote avait lieu : celui de la constitution d’une Commission d’Arbitrage de 9 membres (élus pour 3 ans) ayant pour mission de traiter les litiges internes et de préparer et conduire la procédure des futures élections nationales des JDEM (sans doute en juin prochain). Probablement le vote le plus important de cette matinée, les Jeunes Démocrates 33 ont défendu, cette fois, une position très tranchée en souhaitant une Commission représentative et avec des profils de grandes qualités.

En effet, cette commission sera garante de la réussite des élections, tant en matière de régularité du scrutin, que dans l’organisation de celui-ci avec effet sur son taux de participation (éviter le fiasco des administrateurs provisoires, il y a un an, avec seulement 4% de participation et des soupçons de fraude !).

Les Jeunes Démocrates auront, besoin d’une équipe de grande valeur et sereinement élue pour relever le défit du prochain mandat : les élections présidentielles.

Adrien Debever

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« BASSENS OÙ EN EST-ON ? CEREXAGRI »

Près d’une centaine de personnes du monde associatif, politique ou citoyen : le projet de conditionnement du méthyl parathion, toujours en instruction, fédère… contre lui

Une alchimie d’opposants

Les débats sur la forme à donner au mouvement d'opposition au méthyl parathion. (PHOTO Y. D.)

Ils avaient prudemment disposé une trentaine de chaises devant la table des intervenants. Et ont donc été les premiers surpris du succès de la réunion : le syndicat des riverains de la Roseraie et les militants d’Europe Écologie ont rassemblé mercredi soir une petite centaine de personnes dans la salle des fêtes de Bassens. Le sujet se trouvait quelques centaines de mètres plus bas : l’atelier d’encapsulation de méthyl parathion que l’entreprise Cerexagri désire installer sur son site.

Plus que l’affluence à une réunion finalement très peu annoncée, c’est la variété de l’assistance qui était notable. Les associations tout d’abord sont venues en nombre : la Sepanso, Sabarèges, les Amis du fleuve, Greenpeace, le collectif des associations de la presqu’île d’Ambès… Intéressant de voir aussi des militants politiques : outre Europe Écologie et les Verts qu’on avait vus devant Cerexagri pendant la campagne des Européennes, l’été a vu arriver le MoDem par exemple dont Adrien Debever a proclamé le soutien à la cause anti-méthyl.

Mairie : des hauts et débats

Des élus PS d’Ambarès ou d’Artigues étaient là aussi. On remarquait Jacqueline Madrelle, femme et assistante parlementaire de son sénateur de mari : « Je suis venue en tant que citoyenne concernée », mais son époux ayant été évoqué, elle tenait à préciser qu’il était « très impliqué » sur le dossier et qu’une demande de question orale au Sénat avait été déposée.

Côté mairie de Bassens, l’élue communiste Christiane Aleu rappelait son opposition depuis le début, le premier vote du Conseil bassenais ayant été favorable d’une courte tête en mars (1). « Il y a aussi 30 emplois sur le site et il ne faut pas l’oublier », soulignait Mme Aleu. Jean-Pierre Turon était représenté par sa directrice de cabinet, Cécile Boucard, qui rappelait la deuxième délibération prise par le Conseil en juillet sur Cerexagri : le refus du conditionnement du méthyl parathion, la suggestion d’une exploitation d’un autre produit autorisé en Europe celui-là et l’avis défavorable à toute extension liée au projet des servitudes d’utilité publique. « Le maire a rencontré récemment le directeur de Cerexagri, le secrétaire général de la préfecture et le directeur de la Drire (2) sur le sujet », précisait-elle. « C’est le premier vote, consigné dans le rapport d’enquête publique, qui aura le plus de poids », lui objectait-on du côté des associations habituées à ce genre de dossier.

Nouveau collectif

Après que l’on a rappelé une nouvelle fois les dangers de cet insecticide hautement toxique (par inhalation ou ingestion) et interdit d’utilisation en Europe depuis 2003, il s’est agi de savoir quelle forme donner à ce rassemblement opposé au projet de Cerexagri. Intégrer une structure existante et compétente comme le collectif de la presqu’île d’Ambès au risque d’être moins lisible dans l’urgence ou fonder sa propre coordination qui aura l’avantage et l’inconvénient de la fraîcheur ? La question a été débattue pendant deux heures, au risque de décourager certains qui quittaient la salle, lassés…

La création d’un nouveau collectif autour des riverains était finalement décidée, « auquel sera associé celui de la presqu’île d’Ambès », précisait Charles Attard, animateur de la soirée et trésorier du syndicat des riverains de la Roseraie. Les actions seront décidées en aval, la première étant déjà dans les têtes : sensibiliser la préfecture…

(1) 12 voix pour, 10 abstentions, sept contre au sein d’une assemblée issue d’une seule et même liste électorale en 2008. (2) Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement

Après le rapport d’enquête publique (favorable, assorti de trois recommandations), le dossier Cerexagri est en instruction dans les services de l’État. Dernier rebondissement, assez classique sur ce genre de sujet « très sensible » : la Drire a commandé une tierce expertise qui est en cours de réalisation. Dans quelques semaines, le comité départemental des risques technologiques (Codert) devrait être en mesure de rendre son avis. Le préfet, en suite, prendra sa décision.

Auteur : YANNICK DELNESTE

Source: Sud Ouest du 11/09/09

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Sur ce sujet, lire également l’article suivant : Le développement durable à l’épreuve du terrain…

La Grande Motte: pas un virage, une nouvelle frontière!

grande-motteLe week-end dernier a eu lieu l’Université de rentrée du MoDem à la Grande Motte (Hérault).

Cette Université était très attendue après la main tendue de Marielle de Sarnez à la gauche en août et c’était surtout le retour médiatique de François Bayrou après les Européennes. Cet intérêt accru fut visible par la couverture de la presse et le succès populaire (+ 1600 participants).

Il y eut de nombreux débats et conférences avec des intervenants de grande qualité tels que : Philippe Dessertine, Jean Peyerelevade, Sylvie Goulard, Patrick Pelloux, Guy Verhofstadt ou bien encore Jean-François Kahn.

Ces moments studieux furent bien sûr entrecoupés de moments de détente et de convivialité autour de la piscine ou lors des apéro des départements. Exercice où la Gironde s’est, comme chaque année, distinguée grâce en particulier à un fort contingent de Jeunes Démocrates 33.

Le moment culminant du week-end fut évidemment la matinée de dimanche avec les discours politiques des dirigeants du parti et spécialement celui de François Bayrou (Découvrir le discours et les vidéos de François Bayrou).

Les propos du Président du MoDem ont été clairs : il n’y a pas de virage à gauche, le Mouvement Démocrate n’est pas de gauche ! Il n’est pas plus du centre (Jean-François Kahn l’avais très bien expliqué la veille). Ce parti veut sortir du clivage archaïque droite/gauche. Aujourd’hui, le constat, c’est l’existence d’une nouvelle frontière entre le sarkozisme (attelage hétéroclite avec des souverainistes, des progressistes socialistes, une grande partie de l’UMP…) et son opposition.

Cette opposition est jusqu’à maintenant divisée avec pour seul point commun le combat et le refus du modèle de Société  imposé par le pouvoir en place.

François Bayrou a montré dimanche qu’il avait tiré les leçons des Européennes. Il reste en total opposition avec la politique du Président de la République et avec ses pratiques de gouvernance, mais il a compris qu’il ne pourrait lutter seul et surtout proposer une alternative seul.

Il fait donc passer aujourd’hui sa candidature à la présidentielle en second plan et donne la priorité à la construction d’un programme alternatif de gouvernement à proposer au français en 2012.

C’est tout le sens de l’appel de François Bayrou et sa proposition d’Etats Généraux de l’opposition, ouvert à tous, sans condition et devant les français. Il se place ainsi, bien au dessus de la vision terre à terre de Martine Aubry, qui ne pense qu’à mettre des étiquettes à tout le monde. « Tous ceux qui prendront la responsabilité de dire :  » Nous n’avons rien à voir avec vous », qui que soit le « nous » et qui que soit le « vous », tous les sectaires, tous ceux qui diront :  » Je n’accepterai de parler avec vous que le jour où vous m’aurez rallié, c’est-à-dire le jour où vous vous serez renié », regardez- les biens tous ceux-là, en fait, ils travaillent qu’ils le veuillent ou pas, pour que le régime actuel dure 10 ans en France».

Il n’y a pas d’alliance actuellement possible sans que ce travail programmatique ait eu lieu. Il ne sera pas facile et le succès n’est pas garanti. En attendant le Mouvement Démocrate garde toute son indépendance et présentera donc en toute logique des listes propres dans chaque région de France lors des prochaines élections.

Enfin, à noter également durant ce dimanche, le franc succès de Corinne Lepage qui a tracé les lignes de la Société de demain, qui ne pourra être que soutenable (eh oui au MoDem aussi l’écologie est primordiale). Elle a aussi souligné le rôle prépondérant de l’Europe dans cette évolution, seul niveau réellement efficace et pertinent comme ce qui concerne la fiscalité écologique (reprise de l’idée d’une taxe environnementale sur les produits importés…).

Le prochain grand rendez-vous du Mouvement Démocrate sera le Congrès programmatique d’Arras, début décembre, qui permettra de travailler sur les programmes régionaux mais également sur les valeurs et les idées que nous souhaitons apporter aux Etats Généraux de l’opposition.

La balle est maintenant dans le camp des partis issus de la gauche qui ne souhaitent pas voir le régime actuel durer 10 ans…

Adrien Debever

Wikio

Marseille : convergence ou alliance ?

mdsLa présence de nombreux responsables du Mouvement Démocrate à Marseille lors des ateliers d’été de « l’espoir à gauche » (courant de Vincent Peillon) a fait couler beaucoup d’encre et pose quelques questions…

Je vous propose de découvrir ou de redécouvrir le discours de Marielle de Sarnez à Marseille. C’est un très beau discours sur le constat commun, sur le partage de valeurs républicaines et sur la volonté de changer notre Société.

Aujourd’hui, une majorité de Français refuse la Société que veut nous imposer Nicolas Sarkozy (+ de 70% des votants aux européennes et sans doute une bonne partie des abstentionnistes). Mais en face de lui, l’opposition est éclatée et peu lisible. Du MoDem  aux communistes, en passant par les Verts et les socialistes (on pourrait même rajouter quelques gaullistes de l’UMP), il faudra construire et proposer un projet de Société alternatif si on veut éviter que la France ne perde son identité.

Pour rendre cela possible, il faut une envie commune, dépasser les vieux clivages et les vielles idéologies et respecter nos différences. En effet, un tel front ne pourra se faire que si chacun garde son identité et trouve sa juste place. Cela nécessite débats et échanges tant en interne des partis qu’entre eux. Si la motivation est uniquement basée sur des objectifs de mandats, de postes et d’élections à court terme, alors nous échouerons et nos électeurs iront grossir les rangs de l’abstention.

Donc, convergences oui, mais alliances de principe non !

Le Mouvement Démocrate n’a pas vocation à devenir « l’UDF de la gauche » (les Verts le font déjà très bien) ! Les dirigeants du parti doivent faire bien attention de ne pas trop jouer avec notre identité et notre indépendance. Dans ce sens, si le discours de Marielle est très juste, il ne peut être une validation de facto des futures alliances pour les régionales.

Nous avons sûrement des échanges et des projets à construire avec les femmes et les hommes issus de la gauche mais cela doit se faire dans la transparence et la concertation au sein du MoDem. Enfin, quand Marielle parle de nouveauté, cela doit aussi impliquer de nouvelles têtes et une nouvelle génération

Adrien Debever
Wikio

Voir aussi sur ce sujet les articles de : de Pierre Braun, Christophe Ginisty, Cristelle Carcone, l’Hérétique, et de Jérôme Charré.

Voici venir le temps des rentrées politiques…

Cette chaude fin d’été voit se préparer les rentrés politiques des principaux partis.

Certains s’adonnent aux parachutages gouvernementaux en Gironde, d’autres s’essayent à l’alchimie en tentant de transformer un « buzz » médiatique de printemps en parti politique pendant que les troisièmes ne changent rien : continuent à s’entre-déchirer et à tergiverser sur leur ligne politique actuelle et future !

Pour sa part, le MoDem lancera sa rentrée lors de l’Université de rentré à la Grande Motte (Hérault) les 4, 5 et 6 septembre.

L’automne sera marqué par la deuxième phase de notre introspection sur notre échec aux européennes (avec en point d’orgue un Congrès en fin d’année) et l’élaboration d’un programme pour les régionales.

Il faut venir nombreux à l’Université de rentrée en septembre. Nous avons besoin de nous retrouver et de travailler dans la bonne humeur sur un programme qui approfondisse notre projet de Société. Il faut être plus clair sur nos valeurs et nos propositions, mieux communiquer avec la population.

Je vous donne donc rendez-vous à La Grande Motte…

S’inscrire à l’Université de rentrée

L’autre taxe carbone : la bénéfique

aberration_environnementale_et_economiqueComme je l’ai démontré dans mon précédent article, la taxe carbone que nous prépare le gouvernement, suite au rapport de Michel Rocard, sera injuste et peu efficace au regard de la protection de l’environnement.

C’est bien dommage car l’idée d’une taxe carbone est intéressante, à condition que nos dirigeants n’y voient pas là un impôt nouveau facile à faire accepter en ces temps de déficits publics abyssaux.

Une taxe carbone bien pensée, à la bonne échelle, peut être un outil de moralisation de l’économie mondiale dont nous avons tant besoin actuellement.

Pour que cela soit efficace, le niveau de prélèvement de cette taxe doit être l’Europe. C’est le plus grand marché de consommation au monde, son impact sur l’économie mondiale est donc majeur.

Cette taxe doit, par ailleurs, se baser sur le bilan carbone de tous les produits manufacturés comme alimentaires, et pas juste stigmatiser certains. Ce bilan carbone correspond à une traçabilité des rejets de CO² dans l’atmosphère que génère chaque produit pour arriver devant le consommateur final (ce processus offrant aussi une certaine garantie de qualité comme pour la viande). Il faut donc prendre en compte les matières premières utilisées, le processus de production, le transport et la distribution.

A partir de là, il faut créer une « échelle carbone » avec 4 ou 5 niveaux, claire, simple et visible pour le consommateur final. La taxe serait alors évolutive sur les niveaux les plus hauts (les plus polluants). Sa forme technique peut être multiple, comme par exemple des points de TVA supplémentaires dont les recettes pourraient ainsi être versées à l’Union Européenne dans un fond spécifique.

En corollaire à cette taxe, les gouvernements devront mettre en place des mesures incitatives afin que la grande distribution joue le jeu et propose dans ses linaires des produits à différents niveaux sur l’échelle carbone (au nom de la concurrence loyale…).

Grâce à ce système, le consommateur pourra pleinement mesurer l’impact de sa consommation sur l’environnement et il sera poussé financièrement à modifier certaines habitudes alimentaires telles que la consommation hors saison des fruits et légumes (venant de très loin, ils seront taxés).

Par ailleurs, l’industrie locale et européenne devraient trouver là un contre-balancement au dumping social du grand import (le transport par ces monstrueux porte-conteneurs entraînant une taxation qui mangera en partie l’intérêt d’une main d’œuvre sous payée) et être récompensée pour ses efforts dans les processus de production propre (ainsi par exemple : gain de compétitivité par rapport à la production américaine).

Enfin, le nouveau fond européen, ainsi constitué, devra servir directement ou indirectement (via les Conseils Régionaux et les fonds FEDER) à financer : la recherche sur les technologies d’énergies renouvelables (surtout pour l’automobile), des programmes de ferroutage au niveau européen, des aides à l’implantation d’une industrie verte partout en Europe ou bien encore des aides aux particuliers qui souhaitent opter pour un habitat faiblement consommateur d’énergie…

Après la soi-disant vague verte des élections européennes de juin dernier, il devrait être possible de voir aboutir ce genre de mesure au niveau des organes de l’Union Européenne !?

Cette conception de la taxe carbone peut, en tout cas, être un formidable outil de moralisation sur le plan environnemental de l’économie mondiale, en attendant une moralisation sociale…

Adrien Debever

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La supercherie de la taxe carbone « Sarko-Rocardienne » !

rocardIl y a deux jours, Michel Rocard (encore un mercenaire people du gouvernement) a remis son rapport sur la mise en place d’une taxe carbone pour 2010.

L’objectif annoncé est de respecter l’engagement de la France qui consiste à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cette nouvelle taxe doit ainsi inciter les consommateurs à adopter des comportements plus vertueux d’un point de vue écologique en agissant sur les prix. Les produits visés seront ceux basés sur les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), c’est-à-dire pour les ménages : le prix du chauffage au gaz (environ + 15%) et le prix du carburant à la pompe (environ + 8 centimes).

Si on décrypte cette nouvelle taxe présentée comme vertueuse, on pourrait bien trouver là un nouvel impôt très injuste.

En effet, qui seront les principales victimes de cette taxe ?

Les conducteurs de voiture, principalement dans le monde rural où les alternatives n’existent pas et où les distances peuvent être importantes. Ainsi que les foyers se chauffant au gaz et au fioul.

Or, dans ces deux cas, ce sont les foyers les plus modestes et les classes moyennes (basses) qui seront touchés de plein fouet. Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter des voitures moins gourmandes, ceux qui n’ont pas les moyens de financer des travaux d’isolation et de chauffage durable et enfin tous ceux qui n’ont pas accès à la propriété immobilière et qui sont des locataires dépendants du bon vouloir d’un propriétaire.

Par ailleurs, cette taxe portant sur la consommation d’éléments essentiels (logement et transport) sera proportionnellement d’avantage supportée par les ménages les moins riches, puisque leur budget est en grande partie consacré à la consommation, contrairement à celui des plus riches (qui épargnent plus).

Alors bien sûr, en bon socialiste français, Michel Rocard évoque la possibilité de reversement vers les plus fragiles sous forme de « chèque vert ». Non seulement ces chèques sont loin d’être acceptés par le gouvernement (Eric Woerth en tête) mais c’est toujours le même processus archaïque de la gauche française : on ponctionne d’abord avant de rendre l’argent mais par le biais de l’assistanat…

A ce petit jeu, selon Michel Rocard, toutes les sommes récoltées seront redistribuées aux contribuables (encore une fois ce n’est sûrement pas le but du gouvernement) mais il y aura à coup sûr un perdant : la classe moyenne (qui endosse ce rôle trop souvent depuis 30 ans), qui n’aura pas droit aux compensations (pas assez pauvre !) et qui n’aura pas les moyens d’éviter la taxe (pas assez riche pour des investissements lourds dans leur logement ou leur voiture).

En résumé, cette taxe est surtout un impôt nouveau qui sera injustement supporté par la classe moyenne et les plus fragiles. Les compensations éventuelles ne seront pas durables ni suffisantes, elles seront l’objet de frais de fonctionnement et de gaspillages inévitables, voire de logiques électoralistes.

L’objectif de protection de la nature ressemble plus à un prétexte inespéré pour le gouvernement pour faire passer un nouvel impôt dont il a bien besoin en ces temps de déficit public abyssal.

Car du point de vu de la baisse des émissions de CO², cette taxe risque d’être très peu efficace : la plupart des redevables ne seront pas en mesure de modifier leur mode vie soit pour des raisons financières soit pour des raisons géographiques.

Pour faire baisser les émissions de CO², il y a des actions bien plus pertinentes qu’une taxe. Ainsi contre la pollution automobile :

  • Continuer à développer, dans les grandes villes, des tramways qui empêchent structurellement l’accès des voitures au centre ville tout en offrant une alternative de déplacement.

  • Aider et inciter la recherche dans le domaine des véhicules propres. La voiture n’est pas un mode de déplacement à bannir, en particulier dans la ruralité, mais il faut à terme qu’elle ne fonctionne plus au pétrole.
  • Développer des infrastructures de substitution pour le transport longue distance de marchandise, en particulier privilégier le ferroutage aux camions.

Concernant les émissions de CO² issues des logements, l’évolution ne peut être que très progressive pour le bâti mais peut être rendue obligatoire pour les constructions à venir (les surcoûts pouvant être absorbés par les économies d’échelle). Dans ce domaine, il faut sans doute privilégier des actions incitatives (exonérations fiscales, qui ont déjà un réel succès) plutôt que les punitions fiscales.

Enfin, l’idée d’une taxe carbone reste intéressante mais avec une définition, un cadre et un ciblage tout à fait différent. Elle peut être l’outil d’un système très ambitieux avec à terme une moralisation de la production mondiale…mais cela est un vaste sujet qui mérite un article à part entière… A suivre.

Adrien Debever

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Sondages, gaspillages et copinages…

cour-des-comptesL’été n’est pas porteur pour les scandales. On peut le regretter, car au lendemain de la fête nationale et de ses traditionnelles bombes pyrotechniques, c’est une bombe médiatico-politique qu’a amorcé la Cour des Comptes.

En effet, cette institution (dirigée par Philippe Seguin et dont on ne peut remettre en cause le sérieux et l’absence « d’anti-sarkozysme primaire ») a remis, le 15 juillet dernier, son rapport sur la gestion des services de la Présidence de la République pour l’exercice 2008 (télécharger le rapport).

En dehors de dépenses souvent mal maîtrisées, ce qui est déjà condamnable surtout en période de crise, ce rapport contient surtout un chapitre sur les sondages absolument explosif !

Ainsi, en page 11, la Cour met en lumière une convention passée entre l’Elysée et un mystérieux cabinet qui a engendré en 2008 des dépenses d’un montant de 1,5 M€ pour la Présidence de la République !

L’objet de cette convention est en l’occurrence la fourniture de sondages et de conseils pour l’Elysée. Or, la Cour s’étonne et s’interroge sur deux aspects de cette convention :

  • Concernant sa conclusion, on peut déjà s’interroger sur l’utilité du recours à un cabinet pour jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Elysée et les instituts de sondage. Par ailleurs, cette convention a été passée sans respecter les règles de mise en concurrence (obligatoire pour ce type de marché public) et avec des clauses exorbitantes au regard des règles de l’exécution de la dépense publique. Ainsi : «dans la cadre de la mission dite d’exécution de sondage, la convention prévoit que le cabinet sera chargé de juger de l’opportunité, dans le temps et dans les thèmes, des sondages ou études d’opinion dont il confiera l’exécution aux instituts spécialisés de son choix. Ce cabinet disposait donc d’une totale liberté d’appréciation, ce qui, a contrario, signifiait que la Présidence n’avait ni la maîtrise ni le contrôle tant de l’engagement que du montant des dépenses correspondant à ce contrat. Aucun bon de commande n’étais émis ». Enfin, l’identité de ce cabinet a été révélée par Libération. Il s’agit de Publifact, une petite structure dirigée par Patrick Buisson, qui n’est autre qu’un conseiller politique de l’ombre de Nicolas Sarkozy. C’est un personnage très influent auprès du chef de l’Etat, ancien patron du journal d’extrême droite Minute et journaliste à LCI. Il a ainsi, en 2008, facturé via son cabinet 10 000 € d’honoraires mensuels à l’Elysée pour ses conseils auxquels s’ajoutent 130 autres factures pour les sondages, soit au final 1,5 M€ issus des contribuables !
  • Concernant son utilisation, ces sondages posent également problème et c’est le deuxième volet de ce scandale. En effet, la Cour des Comptes indique que sur 35 études diverses facturées en 2008, au moins 15 d’entre elles avaient également fait l’objet de publications dans la presse. Ainsi l’Elysée, via Publifact, finançait des sondages auprès de l’institut Opinion Way, qui étaient ensuite publiés par LCI et le Figaro. La Cour ne s’aventure pas plus loin mais laisse facilement sous-entendre qu’il y a soit fausse facture au détriment de l’Elysée (ce qui paraît peu probable) soit co-financement de sondages à l’initiative de la Présidence (et donc des sondages construits à sa convenance), à destination de la presse et ainsi de l’opinion publique sous une apparence de neutralité et d’objectivité ! A la publication de ce rapport, la société des rédacteurs du Figaro a exprimé sa consternation et réclamé à la direction du journal de « mettre immédiatement un terme à la publication de sondages Opinion Way qui sont commandités par la Présidence de la République ». Eventualité balayée d’un revers de main et négation en bloc du directeur du Figaro, un certain…Etienne Mougeotte (ancien dirigeant de TF1, donc Bouygues, donc le cercle sarkozien, encore et toujours…).

Cette affaire s’inscrit donc dans les pratiques de gouvernance déjà observées de nombreuses fois depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 : volonté de contrôle de l’information médiatique pour mieux manipuler la population et dans le même temps largesses financières de l’Etat envers ses amis proches et puissants.

Tout cela est très grave et une fois de plus François Bayrou, en dénonçant la manipulation des sondages, avait vu juste. Cela n’avait pas empêché le monde médiatique d’en faire un paranoïaque du complot, et pourtant…

Il serait temps que les citoyens accueillent ce type de scandale non pas avec résignation mais avec la volonté de réagir. Ne plus laisser l’homme courageux, qui se dresse face aux dérives du système, se faire démolir par un lynchage médiatique. La réaction, elle passe avant tout par les urnes. Là aussi, il faut arrêter d’être manipulé et de céder aux modes électorales plus ou moins fabriquées de toutes pièces.

Les prochaines élections Régionales sont proches et très importantes pour notre quotidien. Cette fois, que tous ceux qui refusent et sont révoltés par le système qui nous gouverne, votent pour le seul parti qui dans la durée et dans les actes s’oppose aux dérives et défend un modèle de Société différent et applicable : le MoDem !

Adrien Debever

Wikio

Retour sur la Convention Départementale

Convention Départementale du 27 juin 2009Cette période de vacances, un peu plus calme, permet de revenir avec un peu de recul sur les derniers événements qui ont rythmé la vie du MoDem Gironde.

Après le score décevant des élections européennes, les adhérents du mouvement départemental avaient besoin de baume au cœur et de retrouver espoir dans l’avenir et en particulier dans les prochaines échéances régionales. La Convention Départementale annuelle, organisée cette année à Barsac (chez Philippe Meynard), tombait donc à pic…

C’est en effet par une belle journée ensoleillée de cette fin juin que s’est déroulé le programme chargé mais très festif de ce grand rendez-vous militant. Les 200 personnes présentes participèrent ainsi à l’AG annuelle du MoDem Gironde (rapport d’activité, présentation des comptes…), puis les Jeunes Démocrates 33 présentèrent leur bilan d’activité (lire mon discours) avant de finir la matinée par un débat avec J. Lassalle, G. Darrieussecq, Joan Taris et notre nouvel adhérant girondin : R. Rochefort, Député européen.

Après la nourriture de l’intellect, ce fut l’heure de la nourriture du corps avec l’apéro des circonscriptions puis le repas servi par les Jeunes Démocrates. Tout le monde dégusta paëlla, fromage et tarte aux pommes à de grandes tablées conviviales, dans une ambiance musicale assurée par le groupe d’Alain Geneste (5ème circonscription).

C’est donc dans la bonne humeur que l’après midi fut occupé par des ateliers de réflexion et la réunion des bureaux d’Aquitaine, avant d’être clôturé par la réunion de la FED (Fédération des Elus Démocrates) présidée par Xavier Loriaud.

Cette belle journée, dont l’organisation assurée par les Jeunes Démocrates fut l’objet de multiples éloges, permit de tourner la page des Européennes et de retrouver motivation et espoir avant de partir en vacances (bien méritées) et d’aborder la campagne régionale.

Adrien Debever

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