A Bassens (4ème circonscription de la Gironde), la société Cerexagri souhaite depuis plusieurs mois étendre ses activités en procédant au micro-encapsulage d’un pesticide : le methyl-parathion. D’une toxicité importante, ce produit est interdit d’utilisation en France et dans l’Union Européenne !
Il est cependant encore commercialisé dans certains pays tels que la Turquie, l’Australie ou les Etats-Unis.
Le projet de Cerexagri a été soumis à une enquête publique (terminée à la mi-mars) à l’issue de laquelle le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable pour la demande d’exploitation.
Au niveau du Conseil Municipal de Bassens (majorité de gauche), le projet fut, de la même manière, approuvé, alors que l’ensemble des communes consultées aux alentours ont voté contre.
Ce dossier a poursuivi son chemin en passant par la DRIRE avant que le préfet ne le valide. Finalement, ce sont les importants mouvements de protestation des riverains qui retardent aujourd’hui ce projet.
Voici un cas symptomatique, à l’heure où tout le monde semble brusquement converti au développement durable sous l’effet d’un film (fort judicieusement programmé) et d’une surprise électorale, on constate que sur le terrain les choses ne sont pas si évidentes…
En effet, sous la pression de quelques emplois supplémentaires (guère plus, ne rêvons pas !) et de certains intérêts financiers, toute l’échelle des organismes étatiques aussi bien que l’ensemble des pouvoirs publiques locaux sont en train d’accepter une aberration.
Comment peut-on discuter sur le bien fondé de développer une production dont la vente est interdite en France et dans l’UE. Il faut en finir avec les doubles discours et l’hypocrisie. Sous prétexte que des pays sont en retard sur le plan des normes environnementales, on ne peut accepter une démarche schizophrénique et jouer au dumping écologique !
Bonjour Adrien,
Tout à fait d’accord avec toi, d’autant plus que si les pays avec lesquels la société cerexagri traite, adoptent les normes européennes, les emplois créés seront alors détruits. A l’heure où l’écologie est de rigueur, je trouve cette nouvelle activité déplacée.
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