En adhérant au MoDem et pour la première fois à un parti politique, je suis venu apporter mon énergie et mon envie de voir triompher nos valeurs et nos idées.
La volonté affirmée de faire de la politique différemment fut également un élément déclencheur de ma démarche.
C’est pour rester fidèle à ces idéaux, qu’aujourd’hui, je démissionne du comité MoDem de la 4ème circonscription de la Gironde.
Quand on exerce des fonctions et des responsabilités, on doit toujours se demander si l’on est fidèle aux objectifs et au cadre qui nous ont été fixés. Si cela n’est plus le cas et qu’il n’y a pas d’amélioration possible, il faut avoir le courage d’en tirer les conséquences.
Dans ma vie professionnelle comme dans ma vie personnelle, j’ai toujours assumé ces situations.
Il en va donc de même, aujourd’hui, concernant mon rôle de membre du comité de la 4ème circonscription.
Ma démarche s’inscrit également dans un acte collectif, puisque nous sommes 7 sur 9 à démissionner de ce comité.
La fin, de facto, du comité est sans doute un grand gâchis mais c’est aussi la volonté de repartir sur des bases saines pour le bien du MoDem et de ses valeurs, sur la rive droite.
Si nous en sommes arrivés à ce point de non retour, c’est en réaction aux agissements de notre déléguée de circonscription : Anne-Lise Jacquet.
En effet, depuis un an et demi, elle n’a cessé de tenir une ligne politique basée sur des alliances automatiques avec, en particulier les municipales de 2014 en perspective. Cela est contraire à la génétique du MoDem, qui est un parti indépendant, autant vis-à-vis de la gauche que de la droite.
Des alliances sont possibles, comme cela a pu être le cas lors des dernières municipales, mais cela ne peut se faire que sur la base d’accord de programme, publiquement débattu. Il n’y a donc jamais de caractère définitif et perpétuel, sinon le débat sur les programmes serait purement fictif et notre liberté illusoire.
Notre déléguée est donc en opposition avec la ligne de François Bayrou, celle du MoDem de Gironde (qui l’a réaffirmé lors de son Conseil Départemental du 14 septembre dernier) et celle de 80% de son comité de circonscription qu’elle a la charge d’animer.
Car, à ce problème grave de ligne politique, s’ajoute une absence de concertation avec son comité et une animation du MoDem de la rive droite des plus discrètes.
Notre déléguée est élue, comme nous, pour 3 ans et dans la mesure où elle ne tire pas les conséquences de sa situation ultra-minoritaire, c’est à nous d’agir afin de clarifier, aux yeux de la population et des électeurs, la position indépendante du MoDem. Surtout que nous sommes à quelques semaines des élections régionales qui illustreront ce positionnement politique à travers la liste autonome du MoDem.
En politique comme ailleurs, les ambitions individuelles ne sont pas critiquables à condition qu’elles soient au service d’une volonté collective de porter un projet pour le plus grand nombre. C’est là le rôle primordial des partis politiques et ce n’est qu’ainsi que l’on peut espérer changer le monde !…
Adrien Debever