Cap 21 : les masques sont tombés !

Il serait long et peu intéressant de refaire toute l’histoire nationale de cet échec annoncé et de ce jeu de dupe que fut le rôle de Cap 21 au sein du MoDem.

Je m’en tiendrai donc au niveau local et à ma brève expérience au contact de cette structure.

En Gironde, Cap 21 fut pendant de longs mois le chantre d’une orthodoxie démocratique, volontiers donneur de leçon et friand du rôle « d’inspecteur des travaux finis » ! Malheureusement pour lui, les Régionales furent un révélateur implacable.

Le 5 février dernier, lors d’une réunion de tous les adhérents Cap 21 d’Aquitaine, Il fut décidé de ne soutenir personne et d’observer une neutralité à l’occasion des Régionales 2010. Malgré ce choix des adhérents, à trois jours du premier tour, la direction régionale d’Aquitaine (désignée et non élue) décidait de soutenir officiellement Europe Ecologie !

L’autocratie décomplexée !

A cela, s’ajoute mon vécu personnel : j’ai souhaité adhérer à ce parti à l’automne dernier (voir un article précédent), or, je me suis rendu compte à de la réunion du 05/02 que mon adhésion n’était pas effective… pire : lors d’une conversation téléphonique au siège à Paris, j’ai appris, à mots à peine couverts, que les dirigeants aquitains choisissaient eux-mêmes les personnes qu’ils décidaient ou non d’accepter comme adhérents !

La discrimination décomplexée !

C’est cependant  sans regrets que je ne serai jamais Cap 21. En effet, ayant assisté à cette réunion du 5 février, je fus consterné par le contenu…Pendant plus de deux heures, ce ne fut qu’un florilège de reproches et d’insultes à l’égard de la direction du MoDem Gironde, coupable de tous les maux et probablement aussi de la crise économique, voire même de l’assassinat de J.F.Kennedy !

Face à tant de haine, l’écologie n’est plus qu’un prétexte au défoulement d’un groupe d’aigris, amateurs de palabres stériles et donneurs de leçons (à ne pas s’appliquer à soi- même, bien sûr !).

Cap 21 est, en effet, bien éloigné du rôle d’un vrai parti politique qui fait vivre la démocratie et œuvre pour l’intérêt collectif. Il s’agit plutôt d’un groupuscule, d’une poignée de gens (moins de cent en Aquitaine) aux dérives sectaires, qui ont fait perdre du temps et de l’énergie au Mouvement Démocrate.

Enfin, les masques tombent, la direction de Cap 21 quitte le MoDem, sans doute jugé plus assez intéressant électoralement. Dans la tempête on abandonne le navire !

Cette mascarade aura fait des victimes parmi les personnes de bonne foi qui avaient, au sein du MoDem, choisi ce groupe pour défendre une écologie humaniste. Beaucoup d’entre elles sont, aujourd’hui, désabusées et dégoutées par l’action publique. Un beau gâchis !

Il sera, cependant, assez comique de suivre, dans les prochains mois, l’attitude qu’adoptera Europe Ecologie face à l’arrivée de ces champions de la course à l’échalote dont la réputation autodestructrice en aura vacciné plus d’un.

Cap 21 n’existait que grâce au MoDem et va, dorénavant, regagner peu à peu les ténèbres de l’anonymat qui était, à raison, sa place avant 2007 !

Adrien Debever

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Pourquoi j’ai adhéré à Cap 21

cap21En adhérant au MoDem après les présidentielles de 2007, j’ai également adhéré à un projet politique basé sur l’humanisme mais aussi sur le respect de notre environnement.

La conscience écologique du MoDem est dans sa génétique et elle est portée par de nombreuses personnes au sein du mouvement. Certains issus des Verts, comme Jean-Luc Bennahmias ou Yann Wehrling, ou d’autres de Cap 21, comme Corinne Lepage.

A la création officielle du Mouvement Démocrate à Villepinte en décembre 2007, j’avais cru comprendre que l’UDF et Cap 21 se fondaient dans une famille commune et ouverte à tous : le MoDem.

Prenant pour la première fois ma carte dans un parti politique, je me définissais, bien sûr, comme MoDem, mais également comme héritier de l’UDF et adhérant de facto aux idées environnementales de Cap 21.

C’est dans cette logique que j’ai défendu les couleurs du MoDem en étant candidat aux cantonales quelques mois plus tard.

J’ai proposé à la population, à cette occasion, un programme fortement marqué par le développement durable (et qui fut salué comme tel par les observateurs). C’est donc naturellement que j’ai associé ma candidature à Cap 21 en plus du MoDem.

Les mois passèrent et en interne on constata que la fusion entre les membres de Cap 21 et ceux du MoDem ne se fit pas. C’est même deux entités qui continuèrent à vivre côte à côte avec parfois même des tensions importantes…

Le projet initial était cependant d’unir les forces et les idées dans un nouveau et grand parti et cela se traduisit, finalement,  par un affaiblissement en matière de fonctionnement et de communication.

Et pourtant sur le fond, et c’est cela qui compte vraiment, la cohérence est toujours là. L’humanisme implique aussi le respect de l’environnement de l’Homme. Quand j’ai entendu le discours de Corinne Lepage à la Grande Motte en septembre dernier, je fus enthousiaste.

Malheureusement, je suis contraint de constater que je suis MoDem mais pas Cap 21. Je pensais qu’après deux ans d’existence du MoDem, cette différence n’existerait plus et que tout adhérent du MoDem serait, de fait, membre de Cap 21 et vis versa…

Sans doute était-ce là un peu de naïveté de ma part. Et bien soit ! Tel Lagardère (« Le Bossu »), « si Cap 21 ne vient pas à moi, j’irai à Cap 21 » !

C’est ainsi que j’ai adhéré, hier, à Cap 21. Je souhaite de cette façon, réaffirmer mes convictions écologistes. En outre, je crois que pour éviter que cette cohabitation entre deux mouvements au sein d’un des deux ne nuise à l’intérêt collectif au profit de quelques ambitions personnelles, la solution est peut-être dans la réunification effectuée par les adhérents eux-mêmes.

Avec une double adhésion, nous ferons ainsi un « Villepinte » de fait, puisque celui de droit à échoué, et  nous assurerons une fusion par la base, véritable ingrédient de nos futurs succès électoraux…

Adrien Debever

Adhérent MoDem et Cap 21

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