Honte à ceux qui manipulent une jeunesse en souffrance et qui doute !
Honte à ceux qui divisent un pays et un peuple pour mieux régner !
Honte à ceux qui instrumentalisent la colère pour cacher leur impuissance et leur lâcheté !
Malheur à celui qui sème le vent de la haine, de la déraison, de l’affrontement…il récoltera la tempête qui emportera tout sur son passage et n’engendrera que désolations et lamentations !
Pauvre France, abandonnée à la rue comme ultime lieu d’expression où la démocratie n’est plus qu’un leurre.
Triste classe politique, enfermée dans un jeu de rôle droite/gauche où, chacun à son tour, on se repasse le pouvoir…ou plutôt les miettes d’un pouvoir que l’on exerce encore sur les événements.
Les uns jouent en offrant des bouc-émissaires et en stigmatisant les différences. Les autres sombrent dans la démagogie crasse, dans des solutions de bar PMU, pour finir par appeler les lycéens à quitter l’école pour la rue !
Toutes ces manipulations, tout ce cynisme, toute cette folie…Pourquoi ?
Pour préserver les privilèges d’une petite élite vieillissante, présente à droite comme à gauche. Les uns et les autres pensent, sans doute, réussir de cette manière. Mais leur erreur est tragique : ils jouent avec le cœur d’un peuple et ne maitrisent rien. Ni le fascisme rampant pour les uns, ni la colère sourde des jeunes pour les autres.
Les leaders de gauche pensent, peut-être, que la jeunesse descend dans la rue pour refuser la réforme des retraites et les ramener au pouvoir ?
Mais on en est plus là ! Les jeunes se moquent des retraites, car il faudrait déjà qu’ils puissent trouver un emploi, avant d’espérer un jour une retraite ! Ils hurlent, en réalité, leur raz le bol de la politique, ils n’y croient plus : trop de mensonges et de promesses non tenues. Ils ne votent plus et se réfugient dans la radicalité.
Voilà où nous en sommes. Et nous avons terriblement besoin, pour éviter le pire, d’hommes et de femmes politiques, d’hommes et de femmes d’Etat, qui se dressent au-dessus de la mêlée et qui sortent du caniveau politico-médiatique pour offrir à notre pays le dessein d’une société nouvelle. Nous avons besoin d’un large rassemblement de femmes et d’hommes de bonne volonté au sein d’un mouvement d’union nationale pour balayer les vieux clivages et les vieilles mentalités et réformer notre pays par le consensus, la transparence et les urnes.
C’est la seule réponse digne et crédible qui doit être apportée à une jeunesse dont la patience est à bout !…
Adrien Debever