En adhérant au MoDem après les présidentielles de 2007, j’ai également adhéré à un projet politique basé sur l’humanisme mais aussi sur le respect de notre environnement.
La conscience écologique du MoDem est dans sa génétique et elle est portée par de nombreuses personnes au sein du mouvement. Certains issus des Verts, comme Jean-Luc Bennahmias ou Yann Wehrling, ou d’autres de Cap 21, comme Corinne Lepage.
A la création officielle du Mouvement Démocrate à Villepinte en décembre 2007, j’avais cru comprendre que l’UDF et Cap 21 se fondaient dans une famille commune et ouverte à tous : le MoDem.
Prenant pour la première fois ma carte dans un parti politique, je me définissais, bien sûr, comme MoDem, mais également comme héritier de l’UDF et adhérant de facto aux idées environnementales de Cap 21.
C’est dans cette logique que j’ai défendu les couleurs du MoDem en étant candidat aux cantonales quelques mois plus tard.
J’ai proposé à la population, à cette occasion, un programme fortement marqué par le développement durable (et qui fut salué comme tel par les observateurs). C’est donc naturellement que j’ai associé ma candidature à Cap 21 en plus du MoDem.
Les mois passèrent et en interne on constata que la fusion entre les membres de Cap 21 et ceux du MoDem ne se fit pas. C’est même deux entités qui continuèrent à vivre côte à côte avec parfois même des tensions importantes…
Le projet initial était cependant d’unir les forces et les idées dans un nouveau et grand parti et cela se traduisit, finalement, par un affaiblissement en matière de fonctionnement et de communication.
Et pourtant sur le fond, et c’est cela qui compte vraiment, la cohérence est toujours là. L’humanisme implique aussi le respect de l’environnement de l’Homme. Quand j’ai entendu le discours de Corinne Lepage à la Grande Motte en septembre dernier, je fus enthousiaste.
Malheureusement, je suis contraint de constater que je suis MoDem mais pas Cap 21. Je pensais qu’après deux ans d’existence du MoDem, cette différence n’existerait plus et que tout adhérent du MoDem serait, de fait, membre de Cap 21 et vis versa…
Sans doute était-ce là un peu de naïveté de ma part. Et bien soit ! Tel Lagardère (« Le Bossu »), « si Cap 21 ne vient pas à moi, j’irai à Cap 21 » !
C’est ainsi que j’ai adhéré, hier, à Cap 21. Je souhaite de cette façon, réaffirmer mes convictions écologistes. En outre, je crois que pour éviter que cette cohabitation entre deux mouvements au sein d’un des deux ne nuise à l’intérêt collectif au profit de quelques ambitions personnelles, la solution est peut-être dans la réunification effectuée par les adhérents eux-mêmes.
Avec une double adhésion, nous ferons ainsi un « Villepinte » de fait, puisque celui de droit à échoué, et nous assurerons une fusion par la base, véritable ingrédient de nos futurs succès électoraux…
Adrien Debever
Adhérent MoDem et Cap 21